INFOGRAPHIE - Le TGV Lyon-Turin une nouvelle fois relancé

Un vieux serpent de mer, voici la description la plus juste de la ligne de train à grande vitesse devant relier Lyon à Turin. Depuis plus de trente ans, France et Italie veulent mener le projet à bien pour améliorer la circulation entre les deux pays et former un axe fort en Europe. 

Officialisé en 2001 avec la signature d'un accord entre la France et l'Italie, le projet s'est pourtant toujours heurté à des opposants farouches. Du côté transalpin, nombreux sont ceux qui trouvent le projet trop coûteux, pas suffisamment écologique, quand d'autres refusent de voir la ligne couper au cœur du Nord-Ouest du pays. 

Pourtant, le 24 février, François Hollande et Matteo Renzi, le chef de gouvernement reçu à l'occasion d'un sommet franco-italien, ont réaffirmé leur volonté de voir la ligne entrer en fonction. Ils ont même annoncé une date de début des travaux : 2016. 

Début des travaux en 2016 ?

Pour couper court au discussion sur les frais engagés, François Hollande a notamment affirmé que 40% des coûts seraient pris en charge par l'Union européenne, soit plus d'un milliard d'euros. Cette aide serait la bienvenue pour compenser la perte du financement à l'origine prévu par le gouvernement : la défunte écotaxe. 

Destinée à limiter les émissions de gaz à effet de serre, la ligne mettra Lyon à seulement 1h47 de Turin soit deux fois moins qu'à l'heure actuelle, mais surtout, elle ambitionne de devenir un tronçon phare du transport européen, connectant notamment Barcelone au nord de l'Italie, Paris à Milan et même à Venise, en divisant à chaque fois les durées de trajet par deux.