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Gaz et électricité : les prix ont flambé depuis l'ouverture à la concurrence en 2007
Avec l'ouverture du marché à la concurrence en 2007, l'ancien ministre de l'Économie avait assuré une baisse des factures. Une promesse qui ne s'est pas réalisée.
Une facture d'électricité (photo d'illustration).
Crédit : Jeff Pachoud - AFP
Si vous avez l'impression que les prix de vos factures d’électricité et de gaz augmentent depuis 2007, vous avez raison. Alors que les tarifs du gaz ont augmenté de 36%, ceux de l'électricité ont presque doublé, avec une hausse de 49%, confirme le rapport annuel du Médiateur de l’énergie, révélé mardi 16 juin dans Le Parisien. Pour exemple, un consommateur qui payait 941 euros en électricité en 2007 paie aujourd'hui 1.403 euros.
Jean Gaubert, le Médiateur de cette autorité publique indépendante, estime que le bilan est "plus que mitigé". "Sept ans après l'ouverture à la concurrence, le marché de l'énergie peine toujours à trouver son rythme de croisière", résume-t-il dans son rapport.
Une ouverture du marché à la concurrence qui n'a pas fonctionné
Peu avant l'ouverture du marché à la concurrence en 2007, le ministre de l'Économie du gouvernement Villepin, Thierry Breton, avait promis une baisse des prix. EDF et Engie (ex-GDF Suez), en concurrence avec d'autres acteurs, auraient dû baisser leurs prix. Sur les factures, ce n'est pour l'instant pas visible, au contraire.
Alors que seulement 10% des consommateurs ont quitté les opérateurs historiques pour des nouveaux acteurs, l'efficacité de ces derniers est mitigée. Multiplications des litiges, tarifs approximatifs et trop aléatoires, erreurs sur les factures et remboursements tardifs, l'expérience n'a pas été concluante pour tout le monde. Le fournisseur italien Eni et le belge Lampiris sont tout particulièrement épinglés. Des problèmes qui n'ont pas favorisé la baisse des prix, comme c'est au contraire le cas sur le marché de la téléphonie mobile. L'arrivée de Free mobile en janvier 2012 avec des prix cassés a provoqué une réelle baisse des tarifs : -26,3% en 2013, -10% en 2014, selon BFM Business.
Face à la précarité énergétique qui touche 5,1 millions de foyers, selon un rapport de l'Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE) en octobre 2014, un chèque énergie destiné aux plus modestes doit être mis en place dans le cadre de la loi sur la transition énergétique.