2 min de lecture
Alain Finkielkraut sur le plateau d'"On n'est pas couché, samedi 15 septembre 2018
Crédit : Capture d'écran / YouTube
"Je suis très soucieux de la cause animale", lance d'emblée Alain Finkielkraut sur le plateau d'On n'est pas couché, samedi 15 septembre. Comme si le philosophe, venu défendre son dernier livre, Des animaux et des hommes (Stock), voulait se prémunir de toute polémique. Car dans son ouvrage, l'académicien s'attaque à un sujet sensible : la condition animale à l'ère industrielle.
Et l'essayiste n'est pas tendre envers les végans, dont certains ont marqué l'actualité en vandalisant des poissonneries et des boucheries. "Ce mouvement s'inscrit dans une perspective de libération animale sur le modèle même de la libération des Noirs opprimés alors que cela n'a rien à voir", tacle le professeur émérite à l'École Polytechnique.
Et d'ironiser : "Qu'est ce que ça voudrait dire de libérer des animaux domestiques, des vaches ou des poules ?"
Le véganisme, "un mouvement citadin qui s'enchante de sa propre supériorité morale", n'aurait d'ailleurs que faire des animaux. L'écrivain est particulièrement dur à l'égard des antispécistes, qui considèrent "que les hommes sont des animaux comme les autres" et qu'ils doivent par conséquent mieux traiter les autres espèces. "Cette position est absurde", cingle-t-il. Et d'imager son discours : "On ne peut pas demander au lion de s'occuper de la gazelle".
Le philosophe pointe également les excès de certains tenants de la mouvance végan. "Un véritable 'Robespierrisme' de la cause animale" est en train de naître aujourd'hui, assure-t-il. Alain Finkielkraut fait notamment allusion à une action des antispécistes à Lille au mois de mai dernier. Une boucherie en plein centre-ville avait été vandalisée et taguée "stop au spécisme". La maire PS de la ville Martine Aubry avait fait part de sa "consternation" et la ville s'était constituée partie civile.
Pour Alain Finkielkraut, la véritable défense animale passe par la remise en cause du système d'élevage industriel. "Je veux que les vaches puissent continuer à brouter dans les champs au lieu d'être enfermées dans des usines à lait ou à viande", précise-t-il. Le philosophe prône un retour à l'élevage fermier et regrette que "la majorité des écologistes ne prennent pas cette question au sérieux".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte