Toujours très
élégant, le Brésilien de 44 ans était à Paris mercredi pour une séance
du Conseil d’État sur l'affaire qui l'oppose à la Fédération française de football, qui l'avait suspendu jusqu'au 14 juin
pour un coup d'épaule à l'arbitre du match face à Valenciennes, le 5 mai
2013.
Sans toucher au fond, le rapporteur
du Conseil d’État a donné des conclusions favorables à Leonardo et préconisé le "rejet" de la demande de la FFF
et le versement de 3.000 euros à l'ancien directeur sportif du club parisien. Le Conseil d’État
rendra sa décision dans deux à trois semaines.
Je me sens un peu éliminé aussi
Leonardo, ancien directeur sportif du PSG
Malgré cette affaire, qui l'a conduit à démissionner de son poste en juillet dernier, "Leo" assure avoir gardé un lien spécial avec le Paris Saint-Germain. "C'est impossible de se
séparer complètement au niveau mental", assure-t-il, rappelant les deux
années passées comme architecte du projet qatari, mais aussi sa saison
1996-97 au club comme joueur. "Trois années passées ici, j'ai joué au
club, je me considère comme une petite partie de l'histoire du club et
du football français", dit-il.
L'ancien directeur du PSG assure même avoir suivi "tous les matches" du club depuis son départ, y compris celui contre Chelsea mardi. "Je me sens un peu éliminé aussi", a-t-il déclaré, indiquant que les Parisiens ont surtout péché mentalement. Il a aussi rappelé que Chelsea a connu ce problème "il y a dix ans" lors de l'arrivée d'Abramovitch : "Il faut être habitué à gagner", a-t-il insisté.
Car aujourd'hui, "Chelsea doute moins que le PSG, le Real doute moins que le PSG, estime le Brésilien. C'est un
cap à passer. Il faut du temps pour cela". Selon lui, "La Champions League, elle est vraiment bizarre. C'est vrai que le PSG a
perdu un match décisif (...) mais le Real a aussi perdu à l'extérieur.
Ça se joue sur des détails".
En trois ans, le PSG est dans les 8 meilleurs en Europe et il domine la France. C'est déjà quelque chose d'énorme
Leonardo, ancien directeur sportif du PSG
Le résultat du match aller, en faveur de ses anciens protégés, a aussi pu, paradoxalement, avoir une influence négative sur la suite des évènements. "Ça n'est pas la question de rater l'avant-match, a-t-il expliqué, c'est surtout de gérer les émotions par rapport au résultat aller. Quand tu as fait 3-1, c'est toujours difficile de savoir comment tu te comportes. Faut-il attendre ? Se montrer agressif ?" Et de conclure : "C'est beaucoup plus facile de jouer Chelsea pour gagner que pour faire match nul ou pour gérer".
Pour la 2e année de suite, Paris reste donc à la porte du dernier carré en Ligue 1. "Mais en trois ans, le PSG est dans les 8
meilleurs en Europe (2 ans de suite) et il domine la France. C'est déjà quelque chose d'énorme", positive Leonardo,
refusant de donner des conseils, un avis sur le travail de Laurent Blanc ou sur les points à améliorer pour aller plus haut. "Sur le passé, je peux m'exprimer parce
que j'en faisais partie, mais sur l'avenir, les personnes compétentes
prendront les décisions".