France-Espagne, Serbie-France : points positifs et negatifs

Il a été l'homme du week-end, avec une performance de classe internationale contre l'Espagne, suivie d'une autre plus modeste en Serbie, mais bonifiée par son 4e but en bleu en 18 sélections. Paul Pogba a montré sa propension à être souvent bien placé aux avant-postes - ses réalisations l'ont toutes été à moins de dix mètres des cages - et prouve qu'il sait tout faire. Chose que l'on savait déjà mais qu'il ne cesse de démontrer à chacune de ses sorties internationales. 

Pogba et Varane en patrons

Si Paul Pogba a encore fait se lever le Stade de France et même parfois celui du Partizan à Belgrade par ses gris-gris, c'est cette fois sa rigueur défensive et sa capacité à parfois se muer en créateur de jeu qui sont à saluer. Enfin, et surtout, à 21 ans seulement, il s'affirme comme le patron dont cette équipe a besoin.  
 
Dans le sillage de Pogba, Raphaël Varane a montré qu'il était, lui aussi à 21 ans seulement, l'assurance tout risque des Bleus en défense. Ce qui a forcément contribué au match serein et convaincant de Jérémy Mathieu contre les Serbes pour sa première dans l'axe. Le mérite en revient tout de même au nouveau pensionnaire du Barça, où il est titulaire. 

Cabella a marqué des points

Demeurer dans le club France, c'est l'ambition qui anime Rémy Cabella, conscient que Mathieu Valbuena détient actuellement les clés du jeu français. Il n'empêche que pour sa première titularisation à Belgrade, face à une équipe parfois rugueuse, l'ancien Montpelliérain a réalisé un match encourageant. 

C'est sur un corner bien exécuté de Cabella que Pogba a ouvert le score contre les Serbes. Il s'agit du 5e but sur coup de pied arrêté des Bleus sur les 6 derniers matches, dont 4 en Coupe du monde, avec généralement à l'origine la précision d'exécution de Valbuena. Quel que soit le tireur, le danger est réel dans la surface adverse, où les Français ont donc pris ces derniers mois la bonne habitude de faire basculer leurs rencontres.  

4 buts sur 5 encaissés sur coup de pied arrêté

Saignants dans le camp adverse, les Bleus sont encore bien friables dès qu'il s'agit de préserver le leur en phase défensive. À Belgrade, ils ont failli encaisser deux buts sur corner, Varane se faisant notamment bouger sur l'un d'eux, comme il le fut face à Hümmels qui envoya l'Allemagne (1-0) en demi-finales du Mondial. 

C'est finalement en profitant de l'inattention française sur un coup-franc joué en deux temps que les Serbes ont égalisé par Kolarov. Sur les 5 buts pris par les Bleus cette année, 4 l'ont été sur coups de pieds arrêtés. "Pour ne pas être en difficulté, il ne faut pas donner de coups de pied arrêtés. Mais même si on a un déficit de taille, il faut pouvoir lutter", a reconnu Deschamps.  

Les latéraux posent question

La faiblesse d'ensemble des latéraux, hormis Mathieu Debuchy, est apparue criante lors de cette rentrée. Pour DD, c'est un autre chantier qui se présente, forcément plus compliqué car relevant du niveau et de l'état de forme de chacun. 

À droite, Bacary Sagna a une nouvelle fois fait un match quelconque, sans valeur ajoutée, en Serbie, tandis que son pendant à gauche, Lucas Digne, a déçu. Le jeune Parisien, qui doit à présent chercher à s'imposer au détriment de Patrice Évra, a souvent été à la peine défensivement et sans idée offensivement, pourtant son point fort. 

Ce dernier a souffert mille maux face à l'Espagne, mais semble à 33 ans encore un cran au-dessus. À deux ans de l'Euro est-ce une bonne nouvelle ?  

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