Celle-là, je la sens venir. Et elle va tout emporter cette marée de passion pour le football. Et l'équipe de France, surtout si elle va jusqu'en finale. Et là il ne sera plus question, momentanément en tout cas, des manifestations dans la rue ou de ses ampoules et cors aux pieds, mais des blessures que pourraient provoquer des bonds inconsidérés sur notre canapé.
Cette parenthèse enchantée, elle a déjà commencé lundi 28 mars avec le match amical contre l'Irlande, et une victoire bienvenue sous des orages d'enfer. Ce qui nous a valu quelques titres de presse comme on les aime (Une bonne mise en douche, La France a eu des éclairs et fait parler la foudre), et encore ces notations essentielles du genre Les Français ont retrouvé leurs ailes. Mais peut-être ne saviez-vous pas que nous les avions perdues.
Va-t-on s'enflammer pour cette équipe de France ? Si "nous" gagnons, aucun doute. Oui je dis déjà "nous", car je me sens embarqué dans l'aventure. Et je ne suis pas le seul; puisque même le président de la République a mouché le petit Rabiot Adrien (23 printemps et une grosse tête) qui a fait son intéressant en refusant d'être sélectionné comme "coiffeur", c'est-à-dire comme remplaçant de luxe. Allez zou, va au coin Adrien !
Mais il y a bien d’autres sujets qui commencent à nous agiter avec Bixente Lizarazu : est-ce que cette équipe très jeunette va faire équipe ? Est-ce que sur le terrain elle aura enfin un boss, par exemple Blaise Matuidi ? Est-ce qu’il faut laisser libre cours à la créativité et au génie de Kylian Mbappé, ou lui tenir la bride serrée ?
On va enfin se préoccuper des vrais problèmes, et de la cuisse de Benjamin Mendy plutôt que de celle de Jupiter Macron, ou encore de l'éventuel remplacement de Paul Pogba qui n'est pas à son niveau, plutôt que de celui de Gérard Collomb qui court beaucoup moins vite ! On va même affronter de nouvelles questions de politique étrangère.
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