Qui eût cru que l'équipe de France aurait besoin de l'arbitrage vidéo pour se défaire de l'Australie ? C'est pourtant bien ce qu'il s'est passé ce samedi 16 juin, pour l'entrée en lice des hommes de Didier Deschamps dans cette Coupe du Monde.
Alors que tous les observateurs pronostiquaient une large victoire des Bleus, aucun but n'a été inscrit au cours d'une première mi-temps poussive. Mais à la 58e minute, Antoine Griezmann est touché dans la surface des Aussies, sans que dans un premier temps, l'arbitre uruguayen Andres Cunha n'intervienne.
Quelques secondes plus tard, après avoir interrompu la partie, il se dirige sur le bord du terrain pour visionner les images. Et finalement donner un carton jaune au joueur australien fautif, Joshua Risdon, et accorder un penalty, transformé par Griezmann. La France est encore entrée dans l'histoire grâce à la technologie. Et l'emportera 2 à 1 au final, grâce à un second but inscrit par Paul Pogba.
"Entrée dans l'histoire", parce c'est la première fois dans ce Mondial que la VAR, assistance vidéo à l'arbitrage, a été utilisée pour donner un penalty en faveur d'une équipe. "Encore", parce que c'est aussi lors d'un match des Bleus (face au Honduras, lors de la Coupe du Monde 2014), que la technologie sur la ligne de but (ou goal-line technology) avait été inaugurée dans la compétition pour accorder un but aux Français, sur une action de Karim Benzema.
La VAR est le grand pari de Gianni Infantino pour ce Mondial. Réputé "sceptique" à l'origine, le président de la FIFA s'est rapidement transformé en très ardent défenseur du dispositif et a pesé de tout son poids pour son adoption rapide.
Après des expériences dans différents tournois FIFA ainsi qu'en Serie A et en Bundesliga cette saison, le principe est désormais connu. La VAR peut être utilisée dans quatre cas de figure : après un but marqué, sur une situation de penalty, pour un carton rouge direct ou en cas d'erreur sur l'identité d'un joueur averti ou exclu.
"La VAR, c'est juste un arbitre qui est dehors. C'est une aide, il n'y a pas d'affect psychologique. On est très heureux d'avoir cette aide", a ainsi assuré l'arbitre gambien Bakary Papa Gassama lors d'un stage de formation en avril à Coverciano, le centre d'entraînement de la fédération italienne.
"Ça ne change pas profondément notre métier. L'arbitre sera toujours le décideur au moment de la situation. La vidéo sera une aide, un soutien, mais le décideur au départ de l'histoire c'est l'homme, et à la fin de l'histoire c'est l'homme", a de son côté rappelé le représentant français Clément Turpin. Des hommes en bleu qui peuvent cependant dire merci à la technologie, si précieuse pour leur premier jour de compétition.
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