C'est dans un théâtre Pedro II de Ribeirão Preto rempli de journalistes, transformé pour la Coupe du monde en salle de presse, que le défenseur de 33 ans a fait le show. Durant 25 minutes, Patrice Evra s'est confié avec son franc-parler habituel, mercredi 18 juin.
Le moment n'était pas anodin, quatre ans quasiment jour pour jour après le scandale de Knysna en 2010, qui avait plongé les Bleus dans la plus grave crise de leur histoire.
Mais depuis ce véritable drame national, le latéral gauche l'a assuré, il n'a "pas changé", avant de concéder que le port du brassard de capitaine lui avait "bouffé de l'énergie" et qu'il avait pris à l'époque le "rôle trop à cœur".
Le joueur de Manchester United, n'est pas venu en conférence pour faire son mea culpa, bien au contraire : "Je m'aime tout le temps ! C'est un peu arrogant, mais que ce soit dans les moments difficiles ou les moments de joie, je n'aime pas critiquer ma personne. Le même Pat de 2010 ou le même Pat de 2014, je les kiffe tous les deux !".
Selon l'ancien Monégasque, le décalage entre son image à l'extérieur du groupe et celle qu'il renvoie à l'intérieur n'existe qu'"auprès des médias".
"J'ai rencontré plusieurs supporters français et ils ont toujours été positifs avec moi, a-t-il ajouté. Le plus important pour moi c'est ce que pensent les joueurs, le staff, les supporters de l'équipe de France. Que je passe pour un bad boy auprès des médias, ça ne me touche pas."
Sa dernière sortie dans la presse n'était d'ailleurs pas passée inaperçue. En octobre 2013, Evra s'en était pris violemment à quatre consultants audiovisuels, dont Bixente Lizarazu et Pierre Ménès.
Du show mais aussi du sérieux. Patrice Evra espère que "les Français seront fiers (de l'équipe de France, ndlr) à la fin de cette Coupe du monde, quoiqu'il se passe".
Les journalistes ont apprécié cette conférence et l'ont fait savoir à travers Twitter. Christian Ollivier, rédacteur en chef du service des Sports de RTL, estime que c'est un Patrice Evra détendu qui s'est exprimé.
Erik Bielderman , journaliste à L'Équipe Magazine, estime que "chaque phrase d'Evra vaut un titre".
Même le très médiatique Pierre Ménès, en froid avec le joueur, a reconnu sa bonne prestation.
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