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Coupe du monde 2014 : les 5 enseignements du Mondial des Bleus

DÉCRYPTAGE - Éliminés du Mondial en quart de finale, les Bleus ont rempli leur contrat et esquissé un renouveau qu'il faudra confirmer jusqu'à l'Euro 2016 en France, prochaine échéance officielle des hommes de Didier Deschamps.

Raphaël Varane et Paul Pogba lors du match des Bleus face au Honduras, le 15 juin 2014
Raphaël Varane et Paul Pogba lors du match des Bleus face au Honduras, le 15 juin 2014
Crédit : AFP/R.Arangua
Julien Quelen
Julien Quelen

L'équipe de France est sortie du Mondial au Brésil face à une équipe allemande sans folie mais réaliste. Il aura suffit d'un coup de tête bien placé sur un coup de pied arrêté pour que la Mannschaft s'accroche au résultat et obtienne le dernier carré auquel elle est habituée depuis seize ans. 

Malgré l'élimination et un goût d'inachevé, la bande à Didier Deschamps a tenu les promesses qu'elle avait fait avant la compétition et s'est engagée à en tenir de nouvelles. Cette équipe, fondée pour briller à l'Euro 2016, laisse entrevoir un bel avenir et devra se reposer sur ses certitudes acquises au "pays du football". 

1 - Les Bleus fédèrent de nouveau

Les Bleus ne seront donc pas champions du monde en 2014, mais peut-être que leur victoire se situe quelque part dans cette défaite face à l'Allemagne. Courageuse, l'équipe de France est allée au bout des ses efforts pour obtenir ce qu'elle était venue chercher. Elle repart finalement avec la fierté et les faveurs d'une opinion qui l'a si longtemps délaissée. 

Derrière les Benzema, Matuidi, Pogba et Lloris, les amateurs de foot français auront retrouvé l'allant qu'ils avaient à soutenir sincèrement leur équipe nationale. Mieux, les Bleus ont réussi à faire vibrer toute une nation et à la faire rêver d'un sacre qu'il était déjà miraculeux d'envisager. 

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Au delà des frontières françaises, les Bleus ont aussi marqué les esprits. Les meilleures nations qui ne la craignaient plus depuis plusieurs années sont prévenues : à partir de maintenant, il faudra compter avec elle.

2 - Deschamps taille patron

Rares sont les entraîneurs capables de voler la vedette aux joueurs de leur équipe. Didier Deschamps est de ceux-là. De ceux derrière qui tout le monde se range pour plusieurs raisons. Son palmarès parle pour lui, ses choix et son aura font le reste. 

Après avoir renvoyé Samir Nasri et fait d'autres choix forts comme la non sélection d'Éric Abidal ou les clés du jeu confiées à Mathieu Valbuena, Didier Deschamps a su convaincre et rassembler derrière son équipe de France. L'ancien entraîneur de la Juventus a redonné un souffle aux Bleus qui ne jurent que par lui. 
Sur de solides bases, Deschamps a créé de toute pièce un collectif qui lui ressemble. Et qui plait. 

3 - Les bases sont définitivement posées

Si Didier Deschamps a tâtonné pour trouver son groupe, l'aventure brésilienne en aura fait émerger un qui possède dès à présent de solides références. La qualification face à l'Ukraine a soudé l'équipe de France du point de vue de l'affect, donnée indispensable dans un sport collectif tandis que la Coupe du monde au Brésil l'a renforcée et renseignée sur ses véritables moyens

Les victoires face au Hondurasà la Suisse et au Nigeria ont montré que l'équipe de France se pare aujourd'hui d'un style de jeu qu'elle devra entretenir et cultiver pour le perfectionner. Au Brésil, ces Bleus là se sont créés une véritable identité faite pour conquérir l'Europe dans deux ans. 

Le match face à l'Allemagne sert aussi de révélateur. Vainqueur sans éclat, l'Allemagne reste avant tout, avant même les très mauvais souvenirs qu'elle inspire aux tricolores, la seule équipe de l'Histoire a atteindre consécutivement quatre derniers carrés en Coupe du monde. Au vu du match couperet qu'elle vient de perdre, l'équipe de France sait donc ce qui la sépare aujourd'hui d'une référence mondiale : l'expérience des très grands rendez-vous. 

4 - Les cadres de demain ont assuré

Ils sont jeunes et n'avaient pas encore l'expérience internationale pour compléter celle déjà acquise en club. Raphaël Varane, Mamadou Sakho et Paul Pogba ont montré au Brésil qu'ils seraient bien les tauliers de demain. Leurs qualités sur le terrain n'ont pas varié malgré l'enjeu et la pression, tout comme leur prises de responsabilité qui ne se sont pas effritées au fur et à mesure de leur parcours. 

Très présents et influents dans le jeu, le défenseur de Liverpool et les deux champions du monde des moins de vingt ans ont confirmé leur gros potentiel, leurs qualités mentales et leur apport dans un groupe qui a avant tout besoin de sérénité pour avancer et ne plus connaitre les déboires du passé. 

5 - Les jeunes ont appris

Didier Deschamps a emmené au Brésil une équipe faite d'un amalgame qui arrivera à maturité très bientôt. Derrière ses leaders Benzema, Valbuena et Lloris, les jeunes pousses qui découvraient le très haut niveau ont appris et ont promis qu'ils seraient bientôt prêts. 

Parmi eux, Antoine Griezmann a connu la titularisation et s'est montré à la hauteur de ce qu'on attendait de lui sportivement, tout en s'adaptant parfaitement au groupe dans lequel il est arrivé au mois de mars dernier. À ses côtés, Morgan Schneiderlin, Lucas Digne et Rémy Cabella savent qu'ils incarnent une relève déjà mise dans le grand bain et prête à répondre à l'appel. À partir d'aujourd'hui, ils auront deux ans de matches amicaux pour devenir les dernières pierres d'un édifice dont il ne manque plus que les finitions. 

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