Avec Mario Balotelli, la Ligue 1 a trouvé un successeur à Zlatan Ibrahimovic
DÉCRYPTAGE - Si la Ligue 1 a perdu sa star Zlatan Ibrahimovic, l'OGC Nice lui en offre une nouvelle avec Mario Balotelli.

On l'attendait trublion hors des terrains, là où il a signé ses exploits les plus retentissants, mais Mario Balotelli a montré lors de ses deux premières sorties en Ligue 1 sous les couleurs de l'OGC Nice qu'il est aussi une star des pelouses. Le 11 septembre face à l'OM, et alors qu'il était hors de forme, "Super Mario" a signé un doublé (3-2) dans une équipe enthousiasmante qui a peut-être trouvé son tueur à gage. Il a remis ça le 22 pour un carton face à Monaco (4-0). Quelques mois après le départ de Zlatan Ibrahimovic, pleuré par les médias et la LFP tant son aura mettait la L1 sur le devant de la scène, un autre phénomène médiatique et des réseaux sociaux a finalement débarqué.
Mario Balotelli a signé à Nice, charriant avec lui une hype pas loin d'être comparable à celle de Zlatan, bien que son palmarès soit moins étoffé. Mais tout comme pour le Suédois, au palmarès européen insignifiant, l'Italien ne vient pas uniquement pour mettre son talent au service de Nice. Balotelli dans un club ce sont des conférences de presse pleines, un regard des médias étrangers sur la Ligue 1 et un joueur très présent sur les réseaux sociaux. Et c'est cela que recherchent les instances de la LFP, qui se sont félicitées de l'arrivée de l'ancien joueur de l'Inter et du Milan AC dans le championnat de France.
Une star médiatique pour alimenter les gazettes
Le football hexagonal s'est focalisé sur la venue de Balotelli toute une partie de la semaine précédant la fin du mercato, dès lors que la rumeur de sa venue a vu le jour. Arrivée en France, visite médicale, premier entraînement devant une foule impatiente et première conférence de presse. Mario Balotelli a fait sensation et animé la presse, les réseaux sociaux et les débats en France et en partie à l'étranger. Joueur clivant, que certains adorent détester, il va drainer ce genre d'attention dont un club et une compétition comme la L1 ont besoin afin d'exister et d'avoir une raison d'agiter les gazettes. Entre ses frasques diverses et ses déclarations, "Balo" devrait avoir quelques lignes à son propos dans les journaux. En cela, il peut faire aussi bien que Zlatan Ibrahimovic.
Capable d'être un joueur décisif malgré ses stats en carrière peu impressionnantes, Balotelli a quand même eu des éclairs de talent sous le maillot de Manchester City (champion d'Angleterre en étant important dans l'équipe, notamment). Il est également devenu une idole sous le maillot italien. Lors de l'Euro 2012, Balotelli a réalisé une belle phase finale, sublimée par un doublé retentissant contre l'Allemagne et un but devenu légendaire face à Manuel Neuer. Surtout, la posture torse nu et muscles bandés afin de célébrer son but est devenu un "mème" sur internet. Et là aussi, l'OGC Nice pourrait avoir réalisé un joli coup en terme de communication 2.0.
Une star du web et des réseaux sociaux
En tentant le pari (risqué) Balotelli, le club azuréen savait sans doute qu'il pourrait profiter de la popularité numérique du joueur. Entre son compte Instagram (4,3 millions d'abonnés) et son compte Twitter (3,81 millions de followers), "Super Mario" cumule une audience potentielle de 8,1 millions d'internautes. Surtout, le joueur n'utilise pas ses comptes uniquement pour de la communication classique. Son compte Twitter peut être une mine de "punchlines". Ainsi, au lendemain de son transfert à Nice, Jamie Carragher avait tweetté que "Balotelli gratuit, c'est encore trop cher pour Nice". L'Italien a dans la foulée répondu sur que l'ancien défenseur de Liverpool était "un mauvais joueur, un fantastique 'hater'. @Carra23 qui s'en soucie ?" À l'image de Zlatan Ibrahimovic, on ne chatouille pas "Super Mario"... sous peine de le voir répondre.
Toujours sur les réseaux sociaux, Mario Balotelli a trouvé une manière assez fine et plutôt drôle de marquer son arrivée à Nice. Son compte Instagram a affiché une photo du joueur avec le président Jean-Pierre Rivère accompagné de ce commentaire : "Bonjour Nice, Garibaldi m'a envoyé". Un clin d’œil à Giuseppe Garibaldi, né à Nice et considéré comme l'un des "pères de la patrie" italienne. D'ores et déjà, l'OGC Nice s'est rendu plus actif sur Twitter, en interagissant avec le compte de son joueur, notamment pour répondre à Jamie Carragher. Preuve que le Gym n'a pas attendu les performances sur le terrain de son attaquant afin d'amortir l'investissement.