Tour de France 2015 : points forts et points faibles des principaux favoris
DÉCRYPTAGE - Trois anciens vainqueurs (Contador, Froome, Nibali) sont présents au départ du Tour à Utrecht, à côté d'autres coureurs qui sont déjà montés sur le podium (Quintana, Péraud, Pinot).

Au quatre "fantastiques" - l'expression à la mode -, qui réunissent les suffrages pour désigner le favori numéro un du Tour de France, qui démarre samedi 4 juillet à Utrecht (Pays-Bas), il convient d'ajouter les deux Français qui ont terminé sur le podium l'an passé. Revue des troupes.
Alberto Contador
L'Espagnol de la formation, vainqueur en 2007 et en 2009, a pour lui l'expérience et la confiance renforcée par son récent Tour d'Italie victorieux. Il peut également miser sur son sens de l'attaque, ses qualités de grimpeur et aussi de puncheur pour le final des étapes en côte (Huy, Mûr-de-Bretagne, Mende). Mais le coureur de 32 ans risque d'accuser la fatigue du Giro en troisième semaine.
Chris Froome
Comme Contador, le Britannique de la Sky reste sur un abandon sur la Grande Boucle. À n'en pas douter, le lauréat de l'édition 2013 rêve de revanche. À son crédit, la puissance développée dans les arrivées au sommet, s'il retrouve son niveau d'il y a deux ans. Après les contre-la-montre individuels d'Utrecht et par équipes de Plumelec, il pourrait en théorie se présenter en bonne position au pied des montagnes.
En revanche, l'absence d'un long "chrono" individuel peut l'handicaper. Les pavés, qu'il n'avait pu atteindre en juillet dernier, sont par ailleurs une inconnue majeure pour le natif de Nairobi âgé de 30 ans.
Vincenzo Nibali
L'Italien de l'équipe Astana, 30 ans également, est le tenant du titre. Il a pour lui le sens de la course et un tempérament offensif. Les pavés, sur lesquels il s'est montré supérieur à ses rivaux en juillet 2014, et les multiples ouvertures d'un parcours varié constituent également un avantage.
Inconvénient : une seule arrivée d'étape dans la vallée (Saint-Jean-de-Maurienne) pour ce descendeur hors pair, même si l'arrivée à Pra-Loup est aussi conditionnée par la descente d'Allos.
Nairo Quintana
Absent en 2014 après sa victoire sur le Giro, le Colombien de 25 ans revient avec l'ambition de monter sur la plus haute marche le 26 juillet sur les Cahmps-Élysées, deux ans après sa 2e place derrière Froome.
Il devrait forcément être redoutable dans les grandes ascensions, favorables à ses qualités de grimpeur. Il devrait aussi pouvoir compter sur le soutien d'une formation expérimentée, Movistar, habituée aux pièges du Tour. Quintana devra cependant patienter neuf jours avant la montagne. Pour lui, la première partie du Tour ressemble à un parcours d'obstacles (risques de chutes, cassures, pavés...).
Jean-Christophe Péraud
9e en 2011, le Toulousain de la formation AG2R La Mondialede 38 ans avait impressionné la France entière l'an passé en terminant à la 2e place. L'ancien champion de VTT (médaille d'argent aux JO de Pékin en 2008 derrière un autre Français, Julien Absalon, puis champion du monde par équipes la même année) est régulier, polyvalent et profite de la montée en puissance de Romain Bardet (6e en 2014), de 14 ans son aîné.
Néanmoins, sa forme apparaît fluctuante et souvent moyenne depuis le début de saison (une seule victoire, sur le Critérium international, course de trois étapes du calendrier UCI Europe Tour, fin mars).
Thibaut Pinot
10e en 2012 pour sa première participation, 3e et meilleur jeune l'an passé, le Français de la FDJ semble atteindre la maturité à 25 ans. 2e du Critérium international, il a enchaîné avec des 4es place sur Tirreno-Adriatico, le Tour de Romandie et surtout le Tour de Suisse.
Ses points forts : les arrivées au sommet dans les Pyrénées et surtout les Alpes et le profil de la dernière semaine, qui avantage les coureurs dotés de grandes facultés de récupération. Ses points faibles : les dangers de toutes sortes durant la longue séquence de plaine, mais aussi le poids des responsabilités.
Les 21 étapes
4 juillet : 1ère étape, Utrecht (Pays-Bas) - Utrecht, 13,8 km (contre-la-montre individuel)
5 juillet : 2e étape, Utrecht - Zelande (Pays-Bas), 166 km
6 juillet : 3e étape, Anvers (Belgique) - Huy (Belgique), 159,5 km
7 juillet : 4e étape, Seraing (Belgique) - Cambrai, 223,5 km
8 juillet : 5e étape, Arras - Amiens Métropole, 189,5 km
9 juillet : 6e étape, Abbeville - Le Havre, 191,5 km
10 juillet : 7e étape, Livarot - Fougères, 190,5 km
11 juillet : 8e étape, Rennes - Mûr-de-Bretagne, 181,5 km
12 juillet : 9e étape, Vannes - Plumelec, 28 km (contre-la-montre par équipes)
13 juillet : repos
14 juillet : 10e étape, Tarbes - La Pierre-Saint-Martin, 167 km
15 juillet : 11e étape, Pau - Cauterets Vallée de Saint-Savin, 188 km
16 juillet : 12e étape, Lannemezan - Plateau de Beille, 195 km
17 juillet : 13e étape, Muret - Rodez, 198,5 km
18 juillet : 14e étape, Rodez - Mende, 178,5 km
19 juillet : 15e étape, Mende - Valence, 183 km
20 juillet : 16e étape, Bourg-de-Péage - Gap, 201 km
21 juillet : repos
22 juillet : 17e étape, Digne-les-Bains - Pra-Loup, 161 km
23 juillet : 18e étape, Gap - Saint-Jean-de-Maurienne, 186,5 km
24 juillet : 19e étape, Saint-Jean-de-Maurienne - La Toussuire Les Sybelles, 138 km
25 juillet : 20e étape, Modane Valfréjus - Alpe d'Huez, 110,5 km
26 juillet : 21e étape, Sèvres Grand Paris Seine Ouest - Paris Champs-Elysées, 109,5 km