Ce n'est pas la première fois que le Tour de France part de l'étranger. Il y a 60 ans, la course était partie d'Amsterdam (1954). Depuis, la Grande boucle a visité 19 villes étrangères. Le départ de Leeds, samedi prochain, est le 20e de la liste, en attendant celui d'Utrecht, aux Pays-Bas, en 2015.
Ce sont en tout neuf pays qui ont profité du grand départ. Ce moment permet à toute une organisation huilée depuis plus de 100 éditions de s'installer et prendre ses marques avant trois semaines de transit de ville en ville, jusqu'à la traditionnelle arrivée finale, sur les Champs-Élysées (depuis 1975).
Ce n'est pas la seule grande course par étapes à s'exporter. Le Tour d'Italie a organisé 11 grands départs à l'étranger, dont celui de 2014 à Belfast (Irlande). Ces départs se font à la grande satisfaction des pays visités et à l'incompréhension traditionnelle du public français, attaché à l'idée ancestrale d'une course épousant les contours de l'Hexagone.
Pour Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, les organisateurs recherchent "la passion"."Le Yorkshire nous attend de manière extraordinaire. Des maisons sont repeintes en jaune, en blanc avec des pois rouges, des pubs sont débaptisés d'anglais en français, la ferveur et l'enthousiasme sont partout", s'enthousiasme le patron du Tour.
Il se souvient d'un départ "inoubliable" de Londres en 2007. "Le chiffre officiel de la police, que nous ne contestons pas, est de 2 millions de personnes sur les 8 kilomètres du prologue et les 180 kilomètres de Londres à Canterbury. Et, à l'époque, il n'y avait pas de champions britanniques sur la route !", s'amuse-t-il.
L'autre facteur, est économique. Le Giro lui aussi a cédé à l'attrait de rentrées financières supplémentaires - le ticket d'entrée est généralement plus élevé à l'étranger - et de perspectives de développement marketing.
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