"Fin du monde", "humiliation", "cœur brisé", "agonie"… La presse anglaise n'y est pas allée de main morte au lendemain de la défaite du XV de la Rose face à l'Australie, synonyme d'élimination de la Coupe du monde de rugby. L'Angleterre ne verra donc pas les couleurs du quart de finale de "son" Mondial, alors que les joueurs de Stuart Lancaster rêvaient d'un nouveau titre après leur succès de 2003.
Sauf que devant leurs supporters, les Anglais ont sombré... pour le plus grand plaisir des Français outre-Manche. Cette contre-performance est d'ailleurs historique. Jamais le pays hôte de la compétition n'avait été sorti au stade des poules. Mais les conséquences de ce fiasco dépassent très largement le cadre sportif et les rivalités franco-anglaises. The Times dresse un bilan chiffré de l'étendue des dégâts. Bourse, pubs, billets… Les conséquences économiques sont nombreuses.
The Times évoque en effet une dégringolade de la valeur des actions des entreprises engagées dans la compétition, avec une baisse de 0,15% à la bourse de Londres. "La défaite du XV de la Rose provoquera une baisse des actions de 0,15%, soit 4,06 milliards d’euros de pertes", calcule Alex Edmans, professeur de finance à la London Business School.
La Bourse ne devrait pas être la seule victime alors que le diffuseur officiel en Angleterre doit amèrement regretter ces deux défaites face au Pays de Galles et l'Australie. ITV a déboursé 80 millions de livres pour s'offrir l'exclusivité des droits télévisés. Un pari qui aurait pu être gagnant alors que 11 millions de téléspectateurs étaient devant leur téléviseur lors du pic d'audience d'Angleterre-Australie. En temps "normal", seuls 2,1 millions de téléspectateurs en moyenne suivent le Mondial. Avec l'élimination anglaise, les risques de baisse d'audiences, et donc des revenus publicitaires, sont réels. Dans la réalité, ITV doit s'attendre, selon le journal britannique relayé par Les Échos, à une perte de 1,36 million d'euros de publicités par match.
Les bars devraient également ressentir les effets de l'élimination. Le rugby, véritable religion en Angleterre, est un moment de partage qui profitait très largement aux nombreux pubs du pays. Mais les retombées économiques pourraient s'être envolées en même temps que la Rose. The Times évoque une perte de 6,7 millions d'euros par match pour les patrons de ces enseignes alors que les Anglais pourraient bouder les quarts, demies et la finale en revendant leurs billets à prix cassé. De quoi perturber fortement le marché et engendrer, une nouvelle fois, des pertes économiques importantes.
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