Le e-sport, un marché en pleine croissance
ÉDITO - Les gamers sont encore nombreux cette année à se presser à la Paris Games Week. Les professionnels du secteur profitent de cet engouement, notamment en matière de jeux de sport.

À vos manettes ! League of Legend, Counter Strike go ou Dota 2 sont les trois jeux vidéo qui rassemblent le plus de spectateurs au monde. Mais maintenant, on ne joue plus seulement aux jeux vidéo : on regarde les pros afficher de gros scores. La tendance est telle que la Paris Games Week a réservé un hall entier pour l'e-sport. En France, 4,5 millions de personnes visionnent l'e-sport sur leurs écrans, dans des salles de cinéma ou des stades. Plus de 400.000 jouent régulièrement dans des tournois. C'est plus que les effectifs de la fédération de rugby. Et ce n'est rien comparé à la Corée du Sud ou aux Etats-Unis, où l'e-sport remporte tous les suffrages.
C'est un marché : il y a énormément d'argent qui circule. Les entreprises commencent à comprendre qu'à travers l'e-sport elles peuvent toucher la génération Z et les plus jeunes encore, ceux qui ne regardent pas la télé et qui restent imperméables à leurs publicités.
Les grosses sociétés s'y mettent aussi
En France, c'est LDLC, un vendeur de matériel informatique, qui s'est lancé en premier, il y a moins de dix ans. Lors d'un récent tournoi, en Suède, la demi-finale qui impliquait son équipe a généré 500 millions de tweets. Vous voyez la promotion pour l'entreprise. LDLC paie ses quinze joueurs au Smic. Et d'autres sociétés, plus grosses, s'y mettent.
Le PSG a annoncé son entrée dans le e-sport. Le club de foot va financer une équipe qui portera son maillot de foot, même si elle ne joue pas au ballon rond. Il a embauché un joueur de e-sport célèbre comme directeur sportif, et il va organiser des tournois au Parc des Princes. Pareil pour Auchan. Essilor organise un tournoi. Vivendi va lancer une émission dédiée sur Canal Plus. TF1 s'y met. Le gouvernement vient de créer un statut pour les joueurs professionnels. L'e-sport devient un vrai écosystème.
Le bloc-notes
Les aéroports de Nice et de Lyon privatisés. Les décrets sont sortis dimanche 30 octobre. Après Toulouse, l'État français a cédé 60% des parts des deux aéroports à deux consortiums différents. Le gouvernement entend empocher près de 1,8 milliard d'euros.
La note du jour
13 sur 20 aux films d'horreur américains qui sauvent la saison 2016. Les blockbusters de l'été n'ont pas marché (Tortues Ninja 2, Independace Day : Resurgence). Mais Conjuring 2 : le cas Enfield vient de rapporter 320 milliards de dollars dans le monde. Le sujet de la maison hantée est un bon filon. En plus, les films d'horreur ne coûtent pas cher à produire parce qu'il n'y a pas de star à rémunérer. Une porte qui claque dans la nuit, c'est moins cher à financer.
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