L'Algérie veut faire entrer la musique raï au patrimoine mondial de l'Unesco
Un dossier a été déposé pour faire inscrire ce genre musical, né au début du XXe siècle.

L'Algérie veut que le raï entre au patrimoine mondial de l'humanité. Le centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) a déposé trois nouveaux dossiers de classement à la liste représentative de l'Unesco, a annoncé le directeur de l'organisme, Slimane Hachi. Le raï est un genre musical né en Algérie au début du XXe siècle. Il a beaucoup évolué au fil du temps et n'a débarqué en France que dans les années 1980. Il atteindra une forte popularité dans les années 1990, notamment sous l'impulsion d'artistes comme Cheb Mami, Rachid Taha, Faudel ou Cheb Kader.
Faudel, que l'on a surnommé "le petit prince du raï" a reçu en 1999 le prix de la révélation aux Victoires de la musique. Pendant plusieurs années le chanteur va côtoyer le haut des classements musicaux et devenir un véritable représentant du raï moderne. Il se fera finalement plus discret après l'élection présidentielle de 2007, et son soutien à Nicolas Sarkozy.
L'Algérie compte aussi faire entrer dans le classement du patrimoine mondial de l'humanité, la distillation de roses et de fleurs, ainsi que le métier de "mesureur d'eau". Les trois dossiers ont été déposés à cet effet en mars dernier à l'Unesco. Le directeur de la CNRPAH a aussi annoncé en conférence de presse, que son organisme préparait un dossier pour le classement du couscous.