Manitas de Plata : ses fans s'étaient mobilisés pour le sauver
Le guitariste virtuose, décédé jeudi 6 novembre, a connu des soucis financiers et de santé à la fin de sa vie. Ses fans avaient décidé de lui venir en aide.

Dans les années 1960, Manitas de Plata était l'ami de Brigitte Bardot. L'actrice vantait ses "petites mains d'argent" dans son émission le B.B Show. Picasso aurait dit de lui : "Il vaut plus cher que moi". Le virtuose de la musique flamenco, décédé le 6 novembre à Montpellier, a connu l'âge d'or avant de traverser de sérieuses difficultés financières.
En mars 2014, Manitas de Plata avait lancé un appel à l'aide dans La Dépêche du Midi. Âgé de 92 ans, il racontait son quotidien de misère. Handicapé, reclus dans un HLM de la Grande Motte (Hérault), le musicien aux quelques 100 millions de disques vendus confiait vivre sans le sous.
"Ce qui est difficile, c’est de voir que quand tout va bien vous avez plein d’amis et que quand vous êtes ruiné quasiment tout le monde vous abandonne", avait-il déclaré. Seuls ses fans ont répondu présents à sa détresse.
Des concerts pour lui venir en aide
Des admirateurs de Saulx de Vesoul en France-Comté avaient alors décidé de lancer un appel aux dons sous forme de concert de solidarité. Les recettes de cet événement, organisé le 22 mars dernier, devaient récolter suffisamment d'argent pour lui offrir les services d'une aide à domicile, ainsi qu'un fauteuil roulant. Manitas de Plata souffrait d'un handicap moteur.
Une page Facebook de l'association Manitas de Plata servait de vecteur pour l'organisation de concerts de soutien. Et son ex-compagne Nathalie étaient elle-aussi mobilisée à travers une autre fondation, comme le rappelait FranceTVinfo.
Je ne pensais pas qu’un jour tout s’arrêterait
Manitas de Plata
Comment Manitas de Plata a-t-il pu se retrouver ruiné ? En plus de sa fortune liée à ses ventes de disque, le guitariste avait reçu des toiles de la part de Picasso et de Dali mais le musicien ignorait où elle se trouvait.
C'était la mentalité de Manitas de Plata : ne pas se soucier du matériel. "Je ne pensais pas qu’un jour tout s’arrêterait, confiait-il à La Dépêche du Midi. L’argent que j’ai gagné je l’ai dépensé en m’amusant et j’en ai énormément donné autour de moi, à des gitans comme moi qui étaient pauvres. Je ne regrette pas. Si j’avais à nouveau de l’argent, j’en donnerais toujours autant. L’argent s’est fait pour ça."