Fabien Onteniente : "Si l'on fait un film de manière sincère, on ne pense pas aux entrées"

Ses films nous parlent, ils racontent la France. Ses comédies sont toujours teintées d'un brin de nostalgie, de la revanche du petit contre le gros... Elles le racontent un peu lui aussi, petit banlieusard amoureux de la comédie italienne qui, à 58 ans, a plus d'atomes crochus avec son public qu'avec la critique. Jet Set, Trois-Zéro, Camping 1, Camping 2 et désormais Camping 3... Ses films nous font rire, mais lui garde une forme de gravité au fond des yeux. Pour Fabien Ontoniente, "comédie populaire" n'est pas un gros mot.

"J'ai toujours une âme d'enfant. Même mes proches s'inquiètent car je n'arrive pas à prendre les choses graves avec un autre prisme que celui du rire et de la comédie", explique l'auteur et réalisateur, qui associe cela à "un peu de pudeur". "Je crois que j'ai un peu de mal à parler de choses profondes de manière crue, je préfère avoir le masque de la comédie et faire rire les gens". À l'école déjà, il avait compris que le rire permettait de séduire les filles. "Maintenant ce n'est plus pour faire rire les filles mais le public", mais rien ne change.

Ses comédies ont réalisé des entrées souvent spectaculaires. "Si l'on fait un film de manière sincère, on ne pense pas aux entrées, on pense à ce que le film soit bien fait", affirme Fabien Ontoniente qui aujourd'hui, à 58 ans, "se rapproche" de plus en plus de ce qu'il considère être : "Un type simple, enjoué, pas blasé".