Bernard Tapie a décidément beaucoup de mal avec les journalistes. Son interview houleuse avec Audrey Pulvar, dimanche 26 octobre, a provoqué la colère des journalistes de La Provence. Actionnaire majoritaire du quotidien, l'homme d'affaires reproche à ses salariés d'avoir mal couvert l'élection municipale marseillaise, en favorisant Patrick Mennucci, le candidat socialiste.
"Notre actionnaire bruyant est malheureusement peu au fait de la composition de sa rédaction, réagit la société des journalistes de La Provence. Nous comprenons d'autant moins les attaques de notre actionnaire (...), critiquer et décrédibiliser son entreprise n'a jamais été très rentable pour un patron".
Une polémique qui vient s'ajouter à celle naît il y a quelques semaines à propos de la cession de Corse-Matin. La rédaction du quotidien reproche au groupe Nice-Matin de vouloir le céder à Bernard Tapie sans même la consulter. L'ancien ministre, qui détient Corse-Matin à hauteur de 50%, souhaite reprendre les 50% restants.
"Les salariés veulent au moins être concertés sur ce qui fera leur destin, plaide le Syndicat des travailleurs corses. Nous ne reconnaissons pas aux syndicalistes de Nice la légitimité de décider de l'avenir de l'édition corse". Une ire qui ne semble pas déranger Bernard Tapie. "Quel que soit le repreneur, je reprendrai les 50% manquants de Corse-Matin", prévient-il, sans crainte de froisser une nouvelle fois ses journalistes.
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