Pierre Perret nous replonge dans la création de son album phare, Le Zizi, paru en 1974. Vendu à plus d'un million d'exemplaires, signant le premier grand succès de la carrière du chanteur des Jolies Colonies de Vacances. "J'ai toujours écrit dans ma maison en Normandie, en une dizaine de jours, j'avais 7 ou 8 chansons sous le feu, ce qui est extrêmement rare et peu commun", avoue-t-il.
Sur cet album, on retrouve Majorettes, "une espèce de paradis du premier défilé de gamines et de jeunes filles qui voulaient imiter l'Amérique, ce genre de comportement amusant et ridicule m'a toujours amusé", confie le chanteur. Ne partez pas en vacances est également une parodie : "Je vois toujours l'absurdité des situations, il n'y a que ça qui m'amuse finalement".
Enfin, la chanson phare de l'album, qui lui donne d'ailleurs son titre, a mis du temps à convaincre son propre interprète : "J'y croyais tellement peu, parce que c'était un sujet pas comestible du tout, personne n'a fait une chanson sur le sexe" avoue Pierre Perret. Et surprise : le succès est au rendez-vous. "Je l'avais déjà en chantier quand l'éducation sexuelle à l'école a été mise sur le tapis. Pourquoi tous ces interdits ? ça m'a toujours énervé. J'ai dit 'je la fais, elle passera nulle part, je m'en fous je l'aurais fait.'" Un disque au poil.
En littérature, on révise les classiques avec un titre mythique, Autant en emporte le vent. Avant d'être le film culte qu'on connaît, c'est d'abord le roman-fleuve de Margaret Mitchell publié en 1936, trois ans avant son adaptation hollywoodienne. C'est un succès immédiat, avec 1 million d'exemplaires vendus en six mois aux États-Unis et remporte également le Prix Pulitzer.
C'est pour tromper son ennui pendant sa convalescence après une fracture à la cheville que la journaliste Margaret Mitchell se lance dans l'écriture de cet ouvrage, à 26 ans. Elle ne le publiera cependant que 10 ans plus tard. Dépassée par sa réussite, elle n'écrira jamais d'autres livres et décédera renversée par une voiture à 49 ans.
Ce roman retrace de nombreuses tragédies, comme celle de la guerre de sécession mais aussi les tourments du cœur de la belle Scarlett O'Hara tiraillée entre deux hommes. Cette grande fresque historique séduit toujours, 80 ans après par la modernité de sa protagoniste, femme forte, libre et insoumise.
Lambert Wilson partage son admiration pour l'actrice américaine Meryl Streep, habituée elle-aussi aux rôles de composition. "Elle a accompli ce que je recherche toujours quand je vais voir les acteurs sur scène ou au cinéma, sur un écran : elle devient quelqu'un d'autre." Cette légende du cinéma n'a plus rien à prouver, ayant été vingt fois nommée aux Oscars et trois fois sacrée.
En plus de 40 ans, elle a imprimé sa marque dans l'histoire du cinéma, alternant film d'auteurs et cartons aux box-offices mais aussi des chefs d’œuvres imparables, comme Sur la route de Madison. Pour Lambert Wilson, "elle absorbe toutes les spécificités de son personnage. Et malgré cette construction qui pourrait être technique et pesante, elle fait passer beaucoup d'elle-même et beaucoup d'émotion, quand on étudie toute sa carrière, on se dit 'c'est complètement fou ce qu'elle a réussi à accomplir.'"
Autre métamorphose : Le Choix de Sophie, où Meryl Streep incarne une mère traumatisée par la Shoah. "Ce ne sont pas des acteurs qui sont réduits à un genre", confie Lambert Wilson. "Il y a une curiosité, une jubilation à passer de la comédie à des films politiquement engagés." Elle n'hésite pas non plus à pousser la chansonnette, dans Into the Woods en 2014.
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