How I Met Your Mother : attendons-nous trop des « series finale » ?
Après neuf saisons, How I Met Your Mother vient de s’achever sur CBS. Alors que le générique n’est même pas terminé, Twitter, Facebook et autres réseaux sociaux sont inondés par des messages de fans déçus de cet ultime épisode… Tant et si bien qu’on en arrive à se demander si un seul épisode peut gâcher toute une série.

Une série est-elle jugée sur son ensemble ou pour son dernier épisode ? Lorsque l’on peut lire sur la toile des commentaires du style : « ne perdez pas votre temps avec Dexter / How I Met Your Mother / Homeland… le dernier épisode de la série est nul » on a presque envie de dire oui… Et pourtant !
Je n’ai jamais regardé plus de quelques épisodes de How I Met Your Mother. La série ne m’a jamais fait rire et je n’ai jamais réussi à m’attacher aux personnages. Mais de voir une fois de plus les internautes lyncher une série sur son ultime épisode me fait doucement rigoler. Alors oui, lorsqu’une série s’articule autour d’une question (à savoir ici : « Comment j’ai rencontré ta mère »), on a sans doute envie d’avoir une réponse. Mais la réponse à cette question est-elle vraiment importante ? Avez-vous vraiment regardé neuf saisons d’une série pour connaître seulement l’identité de la mère ?
Il y a quelques semaines, la BBC diffusait la saison 3 de Sherlock, dans laquelle nous devions découvrir comment le célèbre détective a réussi à sauter du toit d’un immeuble et en sortir indemne. Par un scénario habillement écrit, Moffat et Gatiss ne nous donnent pas de réponse précise et pourtant… La question qui nous a hanté pendant plusieurs mois n’a subitement plus d’intérêt (ou presque).
L’ultime épisode d’une série est-il censé nous apporter toutes les réponses ? Couvrir tous les angles et mettre un point final à toutes les intrigues développées au fil des ans ? Chacun son point de vue, mais lorsque l’on passe des heures à mettre en place des théories alambiquées entre deux saisons, ne serait-il pas dommage de s’arrêter lorsque le dernier épisode est terminé ? La frustration ressentie ne serait-elle pas plus liée à la fin d’une série plutôt qu’à la façon dont la série se termine ?
Réaliser un dernier épisode parfait est impossible (exception faite pour Breaking Bad). J’ai d’ailleurs rarement vu un dernier épisode de série qui m’ait complétement satisfaite, que ce soit pour des séries comme Dr House, Battlestar Galactica, Lost, Gilmore Girls, Buffy, Friends, ou encore Fringe. Et si les portes ouvertes laissées par les scénaristes faisaient justement de ces séries des histoires intemporelles ?