"C'est à lire" : "Lagos lady" de Leye Adenle
REPLAY - C'est un premier roman effrayant dont l'histoire se déroule à Lagos, la plus grande ville d'Afrique mais aussi l'une des plus violentes.

Lagos,
Nigeria. Vingt-deux millions d'habitants. La plus grande ville
d'Afrique. L'une des plus violentes aussi. Le journaliste anglais Guy
Collins y débarque pour couvrir l'élection présidentielle. Il
n'écrira pas une ligne là-dessus. En revanche, Amaka, la trentaine
flamboyante et assurée, l'embarque dans une toute autre aventure, à
très haut risque. Amaka, c'est en quelque sorte l'ange gardien des
prostituées de Lagos. Elles sont légion. Et régulièrement,
quelques-unes disparaissent sans laisser de traces. Derrière ces
disparitions se cache un homme : Chief Amadi. Très riche, très
charmant, très protégé. Comme tous les nantis, il vit sur Victoria
Island, ilot d'extrême d'opulence cerné par les bidonvilles. Entre
deux cocktails au country club, il fait tourner sans état d'âmes
son trafic de chair humaine. La belle Amaka en a fait sa cible numéro
un. Guy Collins est prié de suivre et de témoigner.
C'est
un premier roman effrayant et survolté, écrit par un enfant de
Lagos, Leye Adenle. Ce qu'il décrit est de première main et cela ne donne pas envie d'aller faire du tourisme au
Nigeria. L'ultra violence, la corruption des élites et de la police, mais à la sauce africaine, avec des fulgurances d'humanité et de
plaisir, dans un monde plus proche de l'enfer que du paradis.
Lagos
lady, de Leye Adenle, vient de paraitre aux éditions Métailié,
dans la collection Noir.