"Une partie des Républicains imagine une alliance avec le FN", estime Lecornu sur RTL
INVITÉ RTL - Le secrétaire d'État auprès de Nicolas Hulot a minimisé l'ampleur de la victoire de Laurent Wauquiez à la présidence de son ancien parti.

Un seul tour aura suffi. Laurent Wauquiez a été élu, sans suspense aucun, président des Républicains, dimanche 10 décembre. Avec près de 75% des voix (74,64%) sur près de 100.000 votants, l'ancien ministre devance Florence Portelli (16,11%) et Maël de Calan (9,25%). Invité de RTL lundi 11 décembre, Sébastien Lecornu, exclu des Républicains à la fin octobre pour avoir rejoint le gouvernement, minimise l'ampleur de cette vague Wauquiez. Il rappelle que "31% des inscrits" ont voté pour lui.
Au-delà de la personnalité de Laurent Wauquiez, la définition de la ligne politique s'annonce comme le premier chantier. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a régulièrement été soumis à la question : y aura-t-il à terme une alliance entre Les Républicains et le Front national ? Si Laurent Wauquiez avait exclu tout projet allant dans cette direction, Virginie Calmels, probable numéro deux du parti, a nuancé le refus catégorique du nouveau patron de la droite. L'ancienne patronne d'Endemol a déclaré qu'il n'y avait pas d'alliance avec le FN "pour le moment".
Sébastien Lecornu y voit là "le premier clivage important au sein de la droite". "Il y a celles et ceux qui veulent que la droite prenne sa revanche sur 2012 et 2017, qui crient même vengeance, Laurent Wauquiez a un peu ce visage-là", estime-t-il. Selon le secrétaire d'État, "on assiste à une dérive des Républicains. Une partie des Républicains imagine des alliances électorales à terme avec le Front national. C'est la rupture avec les ères Chirac et Sarkozy."
Celui qui rassemble, c'est Emmanuel Macron, pas Laurent Wauquiez
Sébastien Lecornu, secrétaire d'État auprès de Nicolas Hulot
Sébastien Lecornu préfère s'intéresser aux militants LR qui ont décidé de ne pas choisir leur leader, dimanche. "Il faut regarder toutes celles et ceux qui ne se sont pas exprimés, qui sont pourtant à jour de cotisation aux Républicains, et qui n'ont pas fait le choix de Laurent Wauquiez. Cela montre bien qu'à droite, la poutre continue de travailler et que la recomposition politique n'est pas terminée. Aujourd'hui, celui qui rassemble, c'est Emmanuel Macron, pas Laurent Wauquiez."
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