Tétraplégique en état végétatif chronique depuis six ans, Vincent Lambert a vu son cas porté devant le Conseil d'État à cause du désaccord familial suscité. Le rapporteur public de l'institution s'est exprimé vendredi matin, et s'est prononcé contre le maintien en vie du patient.
"Le Conseil d'État est face à l'une des décisions les plus difficiles de son histoire", a-t-il déclaré, la voix teintée d'émotion. Mais il ne doit pas être le gardien de la vie à tout prix".
Le verdict était attendu, le rapporteur public Rémi Keller a recommandé l'annulation de la décision du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, qui s'était prononcé pour le maintien en vie de Vincent Lambert, après que le CHU de Reims, où est hospitalisé le patient, avait décidé d'arrêter de l'alimenter et de l'hydrater artificiellement.
Les sages du Conseil d'État ne sont pas tenus de suivre cet avis, qui demeure consultatif. Et quelle que soit la décision choisie, elle ne concernera que Vincent Lambert et pas l'ensemble des malades, car chaque cas est unique, a rappelé le rapporteur.
Il n'est absolument pas en fin de vie. Il est très lourdement handicapé
David Philipon, le demi-frère de Vincent Lambert
Pour David Philipon, le demi-frère de Vincent Lambert, arrêter le traitement reviendrait à tuer le patient. "Je rappelle qu'il n'est absolument pas en fin de vie. Il est très lourdement handicapé", a-t-il déclaré sur RTL.
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