Particulièrement discrète depuis les élections régionales de décembre, Marine Le Pen s'est exprimée lors d'une interview accordée au journal de 20 heures sur TF1, lundi 8 février. Une entrevue qui intervient au lendemain de la fin du séminaire du Front national qui se tenait à huis clos, dans l’Essonne, avec une cinquantaine de responsables du parti. Cette réunion avait notamment pour objectif de réaffirmer les grands axes de la politique économique.
Pour sa rentrée médiatique, la candidate à l'élection présidentielle a concentré ses critiques contre l'Union européenne avec qui elle souhaite "entrer en négociation" en cas d'élection en 2017.
Au cours de cette interview, Marine Le Pen a officialisé son intention de briguer le mandat de président de la République. "Oui, je suis candidate à l'élection présidentielle de 2017", a-t-elle déclaré, en considérant que sa candidature est nécessaire car la "vie politique française a besoin de vérité, de courage et de gens qui croient en ce qu'ils défendent". Or, selon elle, il n'y a "pas beaucoup de responsables politiques qui sont dans ce cas".
Invitée à commenter le nouveau slogan du Front national ("La France apaisée") et la nouvelle orientation politique du parti, Marine Le Pen a affirmé qu'il y avait "une grande opération de réconciliation à effectuer dans notre pays". Pour illustrer son propos, la dirigeante du Front national a ensuite déclaré : "Je partage la vision de Raymond Aron : l'État doit être respecté à l'extérieur et en paix à l'intérieur. Croyez-moi, il y a beaucoup de travail compte tenu de l'énergie que met ce gouvernement à laisser pourrir la situation et à laisser se multiplier les conflits dans notre pays".
Un propos qui n'a pas manqué de faire réagir son interlocuteur, le journaliste Gilles Bouleau, qui lui a fait remarquer que Raymond Aron représentait "tout ce que le Front national exècre" car il était "atlantiste et libéral au sens politique et économique du terme". Ce à quoi Marine Le Pen a répondu, sourire aux lèvres : "Il ne faut pas être sectaire".
En prenant exemple sur le Royaume-Uni qui a promis un référendum d'ici la fin 2017 sur une sortie de l'Union européenne, Marine Le Pen promet "d'entrer en négociation" avec Bruxelles si elle se retrouve au pouvoir. Cela lui permettrait ainsi de revenir sur "quatre sujets essentiels" : "la souveraineté économique, dont la souveraineté bancaire, la souveraineté territoriale (Schengen), la souveraineté législative (...) et enfin la souveraineté monétaire".
Ainsi, la présidente du Front national "veut sortir de Schengen pour arrêter cette crise migratoire monstrueuse que nous vivons". Elle craint que l'Union européenne ne prenne des "mesures de rétorsion" en coupant "le robinet de financement des banques". Mais selon elle, "à un moment donné, soit on résiste, soit on se soumet".
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