VIDÉO - Quand Marine Le Pen râle contre son temps de parole à l'Assemblée
En plein débat sur la loi antiterroriste, la présidente du Front national a dénoncé le "fonctionnement antidémocratique" de l’Assemblée nationale.

Marine Le Pen s'oppose aux règles de l'Assemblée nationale, et elle le fait savoir. Alors que les députés étaient appelés à débattre de la loi antiterroriste, la présidente du Front national a critiqué le fonctionnement de la chambre, lundi 25 septembre. "Du fait d'un fonctionnement antidémocratique, notre famille politique a été privée de temps de parole en discussion générale", a-t-elle lancé. Avant de poursuivre : "Avec le tirage au sort, on n'a pas beaucoup de chance, c'est étrange".
Si la cheffe de file frontiste insinue que le bureau de l'Assemblée nationale prive les députés du Front national de prises de position, la réalité est différente. En échouant à former un groupe à l'Assemblée lors des dernières élections législatives, Marine Le Pen et les autres députés FN se trouvent en fait sous la bannière des "non inscrits".
Ils sont au nombre de 18 dans cette 15e législature, dont 8 sont issus des rangs du Front national. Et ces élus doivent en fait se partager le maigre temps de parole disponible avec les autres députés non membres ou non affiliés à un groupe alors que les principales forces d'opposition sont en première ligne pour exprimer leurs positions, selon le règlement de l'Assemblée nationale.
La présidente du Front national ne s'est pas arrêtée à ces critiques et a malgré tout exposé ses volontés politiques sur cette loi antiterroriste dénonçant le "ping-pong entre la France insoumise et l'UMP". Marine Le Pen a notamment évoqué une loi "totalement hors-sujet". "Vous vous trompez tous, il ne s'agit pas de savoir s'il faut faire un peu plus comme le demande l'UMP ou s'il faut être totalement laxiste comme le demande la France insoumise. Il faut arrêter de considérer le terrorisme comme un délit ou un crime classique de droit commun. Le terrorisme, c'est autre chose", a-t-elle déclaré réclamant dès lors des "règles et des institutions spécifiques".
Marine Le Pen aura donc pris le micro pendant deux minutes et vingt secondes au sein de l'hémicycle pour exprimer ses velléités. Soit vingt secondes de plus que le temps de parole accordé par le règlement de l'Assemblée nationale. Il faut dire que les règles sont strictes, que ce soit en discussion générale ou en séance.