Après le vote de l'article 1 du projet de loi de réforme constitutionnelle portant sur l'état d'urgence, l'Assemblée nationale a poursuivi dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 février les débats sur l'article 2 qui s'intéresse à la déchéance de nationalité. Plusieurs députés ont donc pris la parole pour défendre ou attaquer cette mesure controversée. Parmi ces élus, le centriste Charles de Courson (UDI) a ému l'hémicycle en prononçant un discours avec les sanglots dans la voix.
Le député de la Marne s'est exprimé pour se réjouir de la nouvelle version du texte qui ne fait plus référence aux binationaux. "Voter pour ce texte, c'était trahir la mémoire de mon grand-père, député de la nation, mort à Neuengamme (un camp de concentration allemand, ndlr) et qui avait voté contre les pleins pouvoirs au maréchal Pétain parce qu'il était contre le sabordage de la République", s'est ému le maire de Vanault-les-Dames.
En revanche, il explique qu'il votera la nouvelle mouture du texte sur la déchéance de nationalité. "Pendant la Seconde guerre mondiale, mon père était résistant et a été qualifié de terroriste par l'occupant nazi parce qu'il avait pris les armes. Voter pour cet article 2 dans sa nouvelle rédaction ne trahira pas la mémoire de mon père", a conclu l'élu de 63 ans, qui a tout de même indiqué qu'il aurait préféré une peine "l'indignité nationale".
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