L’information, dévoilée par un journal russe d’opposition Novaïa Gazeta est relayée par le Courrier international, et elle rappelle les heures les plus sombres de la Seconde guerre mondiale. Elle prend la forme d’un cercle rouge sur une vue aérienne, encerclant un bâtiment banal dans la ville d’Argoun, non loin de Grozny. Si banal qu’on ne soupçonnerait pas qu’il sert à détenir, contre leur gré, des homosexuels russes tchétchènes. Des « prisons secrètes » dans lesquelles on torturerait, on tuerait. Les victimes emprisonnées seraient contraintes par la force à livrer l’identité d’autres homosexuels, dans un pays où l’on n’affiche en aucun cas une orientation sexuelle différente, « cela revenant, en Tchétchénie, à se condamner à la mort », selon Novaïa Gazeta. Selon le titre, trois personnes identifiées auraient déjà perdu la vie dans ces prisons noires.
Cette vague de répression ferait suite aux démarches entreprises début mars par des militants pour organiser des Gay Prides dans plusieurs villes du Caucase du Nord. Les autorités tchétchène nient fermement les accusations. En Tchétchénie, il n’y a pas d’homosexualité, clame le pouvoir...
La presse continue de s'interroger ce mardi sur les déclarations de Marine Le Pen à propos du Vél d'Hiv dimanche sur RTL. Dérapage ou calcul ? Polémique "inutile et décalée" estime Guillaume Tabard dans le Figaro, qui se demande quand même s'il était judicieux d'aller sur ce terrain "Après tant d'efforts pour corriger l'image de son parti et se démarquer des propos de son père".
Dans La Croix, Guillaume Goubert y voit le "refus d'un examen de conscience historique - qui fut aussi celui de son père". "Reconnaître que des Français ont fauté, c'est en réalité se donner la liberté d'affirmer que d'autres ont fait honneur à l'humanité et à leur pays", assène-t-il.
Marine Le Pen affirme que « la France est malmenée dans les esprits » par ceux qui en enseignent la critique. Non, madame Le Pen : ce qui « malmène la France », c’est une version de l’Histoire qui la ramène au déni de l’après-guerre. Dans Le Midi Libre, Jean-Michel Servant fait partie de ceux qui croient que la candidate a voulu "donner un coup de fouet à sa campagne" en se faisant "passer pour une victime et incarner l'héritière du Gaullisme". Jean-Michel Helvig dans La République des Pyrénées rappelle la fable du scorpion et de la grenouille qui traverse ensemble la rivière. Pourquoi m'as tu piqué demanda la grenouille, parce que c'est ma vraie nature lui répondit le scorpion.
Comme dans tout, c'est le nerf de la guerre! Et les Échos titre ce matin sur le "risque Mélenchon", le scénario d'un duel Le Pen-Mélenchon au second tour rend déjà les marchés nerveux comme le montre la hausse soudaine du taux d'emprunt des obligations françaises hier.
L'argent également en une de Libération qui s'intéresse ce mardi au budget de campagne des 11 candidats , de combien disposent-t-il, d'où vient l'argent, comment est il dépensé... Alors forcément ni hologramme ni location de Zénith pour les petits candidats qui ont raclé les fonds de tiroir. Nicolas Dupont-Aignan dispose d' un million et demi d'euro, soit 10 fois moins que Macron ou Fillon. Il faut arbitrer, économiser sur tout. Le candidat a donc acheté un fond de scène de 15.000 euros que son équipe transporte d'une salle à l'autre pour les réunions. Jean Lassalle lui, fait travailler bénévolement une équipe de 25 personnes. Jusqu’à présent, quand il tenait une réunion publique, il dormait chez l'habitant, mais maintenant il va à l’hôtel car, dit son équipe, on ne peut plus se permettre les discussions dans la cuisine jusqu’à 2h du matin. Désormais Jean Lassalle rentre à l’hôtel....