Huit. À ce jour, ils sont huit candidats à la primaire de la gauche en vue de l'élection présidentielle de 2017 : Manuel Valls, Arnaud Monteboug, Vincent Peillon, Benoît Hamon, François de Rugy, Jean-Luc Bennahmias, Gérard Filoche et Sylvia Pinel. La présidente du Parti radical de gauche est la seule femme candidate au scrutin. Elle a été investie par son parti avec 152 voix, contre 49 qui souhaitaient une candidature autonome.
Les huit candidats qui se présentent pourraient poser problème à Christophe Borgel, le président du comité d'organisation de la primaire : "J'ai regardé les débats de la primaire de la droite et je me suis dis qu'au-dessus de sept candidats, ça commence à être compliqué. Il y a des conditions de candidatures, s'il y a plus de candidats qui les remplissent, je n'y peux rien". La primaire se déroulera les 22 et les 29 janvier prochains.
Il qualifie sa candidature comme une "révolte". Manuel Valls s'est lancé dans la course à la présentielle 2017 après le renoncement de François Hollande. Dans la foulée, le candidat s'est empressé de lancer sa campagne avec un premier meeting à Evry. L'ancien premier ministre estime ne pas faire partie du système. À la sortie d'une réunion avec ses soutiens, il s'est adressé à des journalistes et leur a expliqué : "C'est vous qui êtes enfermés dans le système, c'est vous qui représentez le système, ce dont les Français ne veulent plus. C'est grâce à vous que l'on peut convaincre mais c'est toujours le même questionnement (...) Je veux que la démocratie vive pleinement et c'est pour cela que je vous aime". Vincent Peillon est venu ajouter son nom à la liste des candidats à la primaire de la gauche. Ancien ministre de François Hollande, il s'est lancé dans la course aux soutiens. Anne Hidalgo a annoncé son ralliement à l'ex-ministre. Sa candidature a surpris. En avril dernier, il expliquait à Libération qu'il ne "briguerait pas de nouveau mandat électif".
Arnaud Montebourg a, lui, été le premier à déposer sa candidature. L'ancien ministre du Redressement productif souhaite se détacher de Jean-Luc Mélenchon. Il met ainsi en avant sa volonté de "réunifier les Français" et "construire des compromis". "Je n'ai pas la radicalité qui est la sienne", dit-il dans un entretien au Monde à l'attention du candidat de la "France insoumise". Il ajoute : "Quand vous avez un sondage qui le met à 6% face à la droite et moi à 12% ou à 13%, il devrait se dire : 'Peut-être que cette fois-ci, il faudrait aider Mélenchon'", avait-il ajouté.
Autre candidat à la primaire socialiste, Benoît Hamon. Le candidat a tenu le 14 décembre son premier meeting à Paris. L'ancien ministre de l'Éducation tente de se positionner afin de contrer François Fillon. "Face au programme sans équivoque de régression proposée par la droite et l'extrême droite, nous avons besoin, plus que jamais, d'une gauche forte et sans hésitation", explique-t-il. Il nie toute concurrence avec Jean-Luc Mélenchon ou Emmanuel Macron. "Ce n'est pas une bonne comparaison. Les primaires ne sont pas de la même nature. Ça ressemble plus à une réassurance des médias qu'autre chose", indique-t-il.
Des candidats de gauche ont décidé de ne pas se présente à la primaire de la gauche et d'être directement candidat pour la présidentielle, comme Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron, Yannick Jadot, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou. Tout comme l'ancien ministre de l'Économie, Jean-Luc Mélenchon fait l'objet de multiples demandes et d'appels de la part de Jean-Christophe Cambadélis pour rejoindre la primaire de le gauche. Mais très peu pour le candidat de la "France Insoumise". Ce dernier a accentué sa campagne sur YouTube et s'est ainsi placé comme l'homme politique le plus suivi sur la plateforme de vidéos. Le candidat de la gauche radicale à l'élection présidentielle de 2017 est descendu lui-même dans la rue samedi à Paris pour promouvoir la vente de l'ouvrage, qui a été tiré à 110.000 exemplaires et s'est hissé parmi les dix meilleures ventes de livres. Vendu trois euros en format poche, "L'avenir en commun" (Seuil), détaille en sept chapitres les 83 mesures que le candidat soutenu par le Parti de Gauche, le PCF et Ensemble compte appliquer s'il arrive au pouvoir.
Emmanuel Macron ne répond pas non plus aux appels du premier secrétaire du Parti socialiste et n'hésite pas à critiquer le système des primaires. L'ancien ministre de l'Économie a expliqué lors d'un meeting à Bordeaux qu'il était le candidat "protecteur face "aux défis de la mondialisation". En renforçant son image de candidat du travail, le fondateur du mouvement d'"En Marche !" milite contre les "inégalités qui explosent partout dans le monde et en particulier dans nos sociétés développées". "Je veux porter de nouvelles protections", a-t-il assuré. Des protections qui reposent, selon lui, sur trois "boucliers" : "Un bouclier de sécurité, un bouclier social et un bouclier européen".
Com