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"Valls - Duflot ce n'est pas l'amour vache, c'est la haine recuite", décrypte Alba Ventura

REPLAY / ÉDITO - Cécile Duflot a maintenu dimanche 7 février ses propos sur la déchéance de nationalité et le régime de Vichy et s'en est pris vertement à Manuel Valls.

Cécile Duflot et Manuel Valls le 3 janvier 2014 à Paris
Cécile Duflot et Manuel Valls le 3 janvier 2014 à Paris
Crédit : AFP / Archives, Lionel Bonaventure
"Valls - Duflot ce n'est pas l'amour vache, c'est la haine recuite", décrypte Alba Ventura
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"Valls - Duflot ce n'est pas l'amour vache, c'est la haine recuite", décrypte Alba Ventura
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Alba Ventura & Loïc Farge

Cécile Duflot, co-présidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, est en colère. L'ancienne ministre s'en est pris à Manuel Valls, dimanche 7 février, au Grand Jury RTL. Elle accuse le Premier ministre de monter une cabale contre elle, de faire régner la terreur à gauche et d'envoyer ses "bouledogues aboyeurs" contre ceux qui ne sont pas d'accord avec lui, notamment sur la déchéance de nationalité. Quand l'écolo sort la sulfateuse, ça arrose. Mai, c'est à la mesure de la détestation que le chef du gouvernement éprouve pour elle. Ils ne peuvent pas se voir, même en peinture, ces deux-là. Cela ne date pas d'hier. Ils étaient ennemis sous le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Elle a claqué la porte du gouvernement lorsque Manuel Valls a été nommé à Matignon. On se souvient qu'elle lui avait consacré un chapitre saignant dans son livre Voyage au pays de la désillusion.

À l'Assemblée, ils n'ont jamais manqué d'exprimer leur opposition, que ce soit sur l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Ou comme sur la déchéance de nationalité, l'une "évoquant" le régime de Vichy, ayant eu massivement recourt à la déchéance ; l'autre lui "reprochant" de faire cette comparaison. Valls - Duflot ce n'est pas l'amour vache, c'est la haine recuite. Cela va au-delà des sujets de fond : elle exècre ce "Catalan" qu'elle juge rigide et hautain ; il répugne cette "gauchiste" faussement cool.

Duflot a choisi sa cible

Cécile Duflot est sincère sur la déchéance de nationalité. Elle exprime les mêmes réticences que Christiane Taubira,  Robert Badinter et d'autres. Elle dit ce qu'elle pense. C'est vrai que lorsque le Premier ministre a décidé d'imposer une idée, il n'y va pas par quatre chemins : il y va aux forceps. Mais dans cette affaire, Cécile Duflot a soigneusement choisi sa cible. Si elle vise Manuel Valls, c'est parce qu'elle cherche à le défier, à se mettre à son niveau, à se faire entendre aussi fort que lui. Cela fait deux ans que Cécile Duflot végète. Elle est à la tête d'un groupe à l'assemblée extrêmement divisé. Plusieurs écolos ont quitté les Verts. Elle n'a pas réussi à fédérer la gauche de la gauche. Elle s'est même fâchée avec Jean-Luc Mélenchon. En clair, elle n'a pas réussi à prendre la tête de la fronde. Elle est juste une rebelle.

Si au Grand Jury RTL elle a visé le Premier ministre, elle a plutôt épargné le Président. Sans doute pense-t-elle qu'avec François Hollande, il y a encore du grain à moudre. Peut-être croit-elle qu'elle peut exercer une forme de pression. "Attention je peux être candidate à la présidentielle, et même avec 2% ça peut faire mal". C'est comme ça que Christiane Taubira a fait chuter Lionel Jospin. Cécile Duflot est sincère, mais elle n'est pas sans arrière-pensées.

Le carnet du jour

Le conseil de Gérald Darmanin aux candidats à la primaire de droite. Le jeune maire (Les Républicains) de Tourcoing, qui a été le directeur de campagne de Xavier Bertrand lors des élections régionales, explique qu'il est inutile de faire des grands meetings pour gagner la primaire. Selon lui, il faut faire cinq ou six réunions par jour. "C'est ce que l'on a fait en Nord-Pas-de-Calais-Picardie. On a ciblé toutes les petites communes de plus de 500 habitants, on a évité la plupart de grandes villes. On faisait passer une camionnette le matin avec un mégaphone 'Venez voir Xavier Bertrand'". Il poursuit : "La campagne de Bertrand, c'était le cirque Pinder. C'est comme ça que l'on a terminé six points devant les socialistes !" Alors candidats à la primaire, à vos camionnettes !

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