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UMP : la semaine où Nicolas Sarkozy a divisé pour mieux régner

VIDÉOS - De retour à la tête de l'UMP, Nicolas Sarkozy a distribué les postes de la nouvelle équipe dirigeante à des représentants de courants divergents du parti. Un rassemblement de façade dangereux, mais qui pourrait bien lui profiter.

François Fillon, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé au siège de l'UMP à Paris
François Fillon, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé au siège de l'UMP à Paris
Crédit : DOMINIQUE FAGET / POOL / AFP
Raphaël Bosse-Platière
Raphaël Bosse-Platière

Près d'un mois après l'officialisation de son retour en politique, Nicolas Sarkozy a remis la main sur l'UMP, élu à la présidence du parti avec 64,5% des suffrages samedi 29 novembre. Avec un score en deçà de ses espérances, et la percée d'un Bruno Le Maire à près de 30% des voix, l'ancien chef de l'État avait pour première mission de rassembler sa famille politique. En plus de placer ses pions, le nouveau président de l'UMP a dû composer avec les différentes sensibilités du parti. Retour sur un exercice périlleux qui aura agité l'UMP tout au long de la semaine.

Dimanche 30 novembre : les rivalités menacent déjà l'unité

Au lendemain de l'élection de Nicolas Sarkozy, les ténors de l'UMP jouent la carte de l'unité. Invité de RTL dans la matinée, Luc Chatel estime que le nouveau président "rassemble toutes les sensibilités du parti". Mais quelques heures plus tard, dans le Grand Jury, Valérie Pécresse met déjà à mal cette volonté de cohérence des cadres du parti de droite. Pour cette proche de François Fillon, le score obtenu par Nicolas Sarkozy la veille "n'est pas "écrasant". Une manière de tempérer l'aura du nouveau patron de la rue Vaugirard.

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Lundi 1er décembre : Juppé et Fillon tournent le dos à Sarkozy

Sur le plateau du journal de 20 heures de TF1, la veille, Nicolas Sarkozy a proposé la création d'un comité des anciens Premiers ministres. Le nouveau leader de l'UMP se voit opposer lundi une fin de non-recevoir de la part de François Fillon et Alain Juppé, qui y voient la formation d'un club de retraités et une façon de dicter le tempo en vue de la prochaine présidentielle. Juppé parle de "comité naphtaline".

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Mardi 2 décembre : Sarkozy choisit "ses centristes"

Pendant toute la campagne pour la présidence de l'UMP, Nicolas Sarkozy l'a assuré : il y aura des primaires ouvertes en vue de 2017. Cette question, chère à Alain Juppé, a valu à ce dernier d'être sifflé sur ses terres par les partisans de l'ancien chef de l'État. Car le maire de Bordeaux souhaite élargir la primaire jusqu'au MoDem de François Bayrou, que Nicolas Sarkozy accuse de l'avoir fait perdre en 2012 en appelant à voter François Hollande.

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Nicolas Sarkozy martèle qu'il veut rassembler, quitte à s'allier avec d'anciens ennemis. Dominique de Villepin, son principal rival pendant la présidence de Jacques Chirac et avec qui il s'est déchiré dans l'affaire Clearstream, lui a notamment apporté son soutien.

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Jeudi 4 décembre : ni virage à droite ni recentrage

Les postes sont distribués au compte-goutte et l'organigramme se dessine jour après jour. Nathalie Kosciusko-Morizet, avec qui Nicolas Sarkozy entretient des relations très fortes, est nommée numéro 2 du parti. Un temps pressentie pour être secrétaire générale, l'ancienne ministre laisse sa place à Laurent Wauquiez. 

En nommant deux étoiles montantes aux ligne politiques opposées, le président de l'UMP ne tranche pas entre le virage à droite esquissé par l'ancien président durant la campagne ou la main tendue vers les centristes réclamée par les juppéistes.

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Vendredi 5 décembre : l'organigramme cache un pari risqué

Une semaine après son élection à la tête de l'UMP, Nicolas Sarkozy a distribué tous les postes de la nouvelle équipe dirigeante. À sa tête, le couple NKM-Wauquiez promet d'être explosif. La vice-présidente a d'ailleurs admis avoir eux "des discussions vives" avec le député-maire du Puy-en-Velay. 

Pour l'ancien chef de l'État, ce duo qui fait le grand écart va lui permettre de se placer au-dessus de la mêlée. Mais un tel pari pourrait lui jouer des tours : en s'efforçant de vouloir contenter tout le monde, sa ligne politique reste toujours aussi floue.

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