En déplacement à Orléans le 27 juillet dernier, Emmanuel Macron annonçait la création de "hotspots" aux frontières des pays africains et notamment en Libye, pour examiner les demandes des candidats à l'asile avant qu'ils n'entreprennent la traversée de la Méditerranée pour rejoindre l'Europe au péril de leur vie. Mais à l'issue du sommet migratoire organisé à Paris lundi 28 août, le Président a enterré cette idée, en partie.
Idriss Déby et Mahamadou Issoufou, chefs d'état tchadien et nigérien ont été conviés au sommet aux côtés de la chancelière allemande Angela Merkel, et les chefs de gouvernement italien et espagnol, Paolo Gentiloni et Mariano Rajoy. À peine discuté, le sujet des "hotspots" faisait déjà polémique au Niger et au Tchad. "Nous avons dit dès le début que nous étions contre ces 'hot spots', a déclaré le chef de la diplomatie tchadien Hissein Brahim Taha. Nous avons plus de 400.000 réfugiés au Tchad".
Face à ce désaccord, c'est un plan obéissant à une "approche globale de la migration et de l'asile", renforçant la coopération entre l'Afrique et l'Europe, qui a été adopté lors du sommet migratoire de Paris. La déclaration conjointe rédigée par les pays africains et européens prévoit l'instauration de "missions de protection" des migrants qui se dérouleront sous contrôle du Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies.
Il n'y aura donc pas de "hotspots" à proprement parler, comme le suggérait initialement Emmanuel Macron, mais des contrôles "en amont" aux frontières tchadiennes et nigériennes. L'objectif reste d'identifier les migrants qui peuvent être candidats à l'asile en Europe des migrants économiques qui eux, ne sont pas destinés à franchir la Méditerranée.
Devant les ambassadeurs réunis mardi 29 août pour leur conférence annuelle, Emmanuel Macron a annoncé que la supervision de ce projet de "missions de protection" sera confié à un ambassadeur spécifique, chargé de veiller à son bon déroulé.
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