Dimanche 18 juin, Manuel Valls a remporté le second tour des législatives dans la 1ère circonscription de l'Essonne. Une victoire sur le fil que l'ancien premier ministre a annoncé lui-même depuis la mairie d'Évry. Dans une ambiance électrique, il a déclaré être élu avec 50,3% des voix, soit 139 voix d'avance seulement sur sa concurrente de la France insoumise, Farida Amrani.
Dès hier soir, la candidate a contesté les résultats et a évoqué des intimidations et des tricheries de la part du camp de Manuel Valls dans plusieurs bureaux de vote. "Nous contestons les résultats d'hier et nous revendiquons la victoire. On a passé une semaine très difficile entre les deux tours, (...) avec des intimidations. Dès vendredi, nous avons fait appel à Amnesty International, pour qu'ils puissent être présents dans les bureaux et faire leur travail d'observateur", a expliqué Farida Amrani sur BFMTV.
Dès lundi 9 heures, la candidate et son équipe étaient présents à la préfecture du département pour "faire recompter les bulletins", selon la principale intéressée. "On nous a interdit de faire recompter les bulletins hier soir en mairie, alors on va le faire en préfecture", a déclaré Farida Amrani. "On monte en parallèle un dossier pour le Conseil constitutionnel", a ajouté la candidate, qui a dix jours pour déposer un recours.
Les points litigieux reposent sur quatre bureaux de vote, dont un où Farida Amrani évoque de gros soupçons de fraude. Au micro de BFMTV, la candidate FI explique avoir des témoignages sur cette triche présumée et affirme avoir "assisté à des choses graves dans un bureau", évoquant des photos, des vidéos.
De son côté, Manuel Valls a rejeté les accusations d'irrégularités après sa victoire controversée à Évry lors du scrutin de dimanche. L'ancien premier ministre de François Hollande a appelé ses adversaires à "accepter le verdict des urnes", sur son compte Twitter.