Comme chaque année, l'UNEF a publié dimanche 14 août matin sa traditionnelle enquête sur le coût de la vie étudiante. Le premier constat, c'est que ça augmente. "Cette année, le coût de la vie pour les étudiants va augmenter de 1,23%, déplore Lila Le Bas. Cette augmentation va encore précariser les jeunes et augmenter les inégalités sociales". Ce qui coûte le plus cher aujourd'hui pour un étudiant : le logement et le transport.
"Il y a six villes qui cumulent deux augmentations, de loyer et
de transports", dénonce la Déléguée générale de l'UNEF, citant Paris, Bordeaux et Lyons. Villes qui
à elles seules, regroupent 37% des étudiants. "Ce sont des augmentations
qui vont jusqu'à 7% dans les transports et 4% pour les loyers", précise
Lila Le Bas. Même l'encadrement des loyers à Paris ne suffit pas pour endiguer cette
hausse notamment sur les petites surfaces : +1,38% cette année encore, selon la
déléguée.
Près d'un étudiant sur deux est salarié pour financer ses études
Lila Le Bas, Déléguée générale de l'UNEF
Résultat : "Près d'un étudiant sur deux est salarié
pour financer ses études. Or on sait que c'est un véritable obstacle pour réussir
ses études, affirme Lila Le Bas. C'est la première cause d'échec à
l'université". Seulement beaucoup n'ont pas le choix. "Quand seulement 28% d'entre eux sont boursiers et quand les bourses sont de 550 euros maximum et bien ce n'est pas suffisant pour pour vivre correctement dans n'importe quelle ville universitaire", martèle Lila Le Bas, qui souligne que beaucoup de familles ont de plus en plus de mal à soutenir financièrement leurs enfants pendant leurs études supérieures.
Quand on fait le bilan depuis l'élection de François Hollande, le chiffre est encore plus impressionnant. "On est à 9,7% d’augmentation (du coût de la vie étudiante) depuis le début du quinquennat, assure la déléguée générale du syndicat étudiant. On voit donc que les étudiants sont les premiers touchés sur l'augmentation du coût de la vie".
"C'est une hausse réelle et significative, qui montre qu'il y
a encore des progrès à faire" estime sur RTL Thierry Mandon, en réaction à
ces chiffres. Toutefois, le secrétaire d'État chargé de l'enseignement
supérieur considère que "tout ce qui relève des politiques nationales -
coût des études bloqué, coût du restau U, coût de la couverture sociale - ne
bougent pas, progression zéro". Le ministre note que "le logement et
les transports sont les deux postes qui évoluent le plus fortement".
"C'est aux villes de prendre en compte beaucoup plus ces difficultés du
logement et des transports des étudiants" conclut Thierry Mandon.
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