Je vous expliquais lundi 2 avril le plan du gouvernement pour remporter la bataille de l'opinion face aux cheminots. L'autre stratégie de l'exécutif, c'est celle des réformes à tout-va, avec la technique du "carpet bombing" (le "tapis de bombe"). Autrement dit : lancer tous les chantiers en même temps pour dérouter les oppositions.
La stratégie est parfaitement assumée par l'exécutif. La semaine qui se déroule en est encore la parfaite illustration. Ce mardi 3 avril, la proposition de loi sur l'avenir de la SNCF arrive en commission. Mercredi 4 avril, c'est au tour du projet de loi asile et immigration, puis du plan logement en Conseil des ministres.
Le premier ministre présentera, mercredi ou jeudi, ses mesures pour la réforme des institutions. Emmanuel Macron et Édouard Philippe ont tous les deux à l'agenda un déplacement sur le thème de l'autisme.
Si vous voyez un fil conducteur entre tous ces sujets, c'est que vous avez l'esprit vif. Commentaire d'un député La République En Marche : "Pour l'instant personne ne voit où on veut en venir, mais dans quelques mois on dira qu'Emmanuel Macron est un génie qui a réformé la France".
Et pourtant ce génie ne saute pas au yeux de tous. La stratégie est critiquée, y compris chez des proches du chef de l'État. C'est un député pourtant fan d'Emmanuel Macron qui se permet de faire cette critique : "On réforme, mais les Français ne retiennent absolument rien".
Ce parlementaire craint qu'à terme cette stratégie des réformes lancées tous azimuts finisse par lasser les Français. Angoisse d'ailleurs partagée par un ministre : "Une réforme tous les trois jours c'est brouillon et illisible. Si les gens ne sentent pas les résultats très vite, ils auront l'impression que tout ça c'est du vent".
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