Il comptait s'y atteler dès le début de son mandat. Emmanuel Macron a procédé hier au premier acte de la réforme du Code du travail. Il a en effet reçu tous les partenaires sociaux dans la journée du 23 mai. Le secrétaire de la CFDT Laurent Berger a ouvert le bal, suivi de Philippe Martinez, leader de la CGT ou encore de Jean-Claude Mailly, de Force Ouvrière. Pierre Gattaz du Medef a également rencontré le président de la République. "C'est assez formel", dit Jean-Luc Mélenchon, pour qui l'intention d'Emmanuel Macron est claire : "Il veut remettre en cause le Code du travail dans un sens que l'on connaît : c'est toute une philosophie qui veut que la loi recule devant le contrat". Dans le projet de réforme du Président, "tout est à jeter", selon le leader de La France insoumise.
"Pour nous le Code du travail c'est l'histoire des luttes du mouvement ouvrier. Page après page, ce sont des droits acquis", poursuit Jean-Luc Mélenchon sur RTL. "Si le Code du travail est parfois touffu, c'est parce que le Medef n'a cessé de vouloir y introduire des dérogations", a-t-il fustigé. "Ce Code est notre protection".
Si l'ancien candidat à la présidentielle estime que le président élu a une légitimité pour "faire ce qu'il a dit qu'il allait faire", "la démocratie sociale ne s'interrompt pas pour autant". "Il y un régime parlementaire, il faut attendre que l'Assemblée nationale soit élue", affirme le leader de La France insoumise. "Emmanuel Macron n'a le droit de rien faire sans l'Assemblée, on n'abrogera pas le Code du travail sur le perron de l'Élysée", conclut Jean-Luc Mélenchon.
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