Alors que les enseignants donnent de la voix dans les rues ce mardi 19 mai, le chef de l'État et le gouvernement confirment qu'ils ne reculeront pas. Le président François Hollande a défendu la réforme du collège depuis Berlin.
"Il y a des interrogations, elles sont légitimes. Mais il y a une réforme qui doit permettre d'assurer la réussite pour tous et l'excellence", a fait valoir le chef de l'État lors d'une conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande Angela Merkel.
"Voilà l'esprit qui anime cette réforme du collège", a-t-il ajouté. "L'excellence est un droit, pas un privilège", a-t-il répondu à une question sur la suppression des sections européennes et des classes "bilangues" qui, selon certains, affecterait l'enseignement de l'allemand. "Au terme de la réforme (...), il y aura plus de jeunes apprenants en allemand qu'aujourd’hui", a assuré François Hollande.
Les professeurs, qui font un très beau métier, un très dur métier, doivent être considérés dans cette réforme.
François Hollande
"Je pense que les professeurs, qui font un très beau métier, un très dur métier, doivent être considérés dans cette réforme", a encore estiméle chef de l'État, qui a fait de l'éducation l'une des priorités de son quinquennat avec la création annoncée de 60.000 postes.
Peu auparavant, la ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem a déclaré que la réforme du collège "se fera" et entrera en vigueur comme prévu à la rentrée 2016.
"Je veux dire clairement à tous ceux qui ont fait grève ou pas (...) que je les entends et que je suis là pour lever chacune de ces inquiétudes", a déclaré Najat Vallaud-Belkacem. Elle a promis que "des garanties" pour une bonne mise en oeuvre de la réforme seraient introduites dans les textes d'application.
Najat Vallaud-Belkacem peut aussi compter sur le soutien de Manuel Valls. Le Premier ministre se dit "confiant". "Cette réforme va être mise en oeuvre comme c'était prévu, et le décret sera publié le plus rapidement possible", a-t-il assuré mardi à l'Assemblée.
Devant les députés, le chef du gouvernement a voulu "rendre un hommage particulier aux enseignants de France", qui "font un travail formidable". "Je leur fais confiance, cette réforme est aussi un outil pour eux, pour leur travail".
Nous renforçons la formation des enseignants qui avait été saccagée au cours du quinquennat précédent.
Manuel Valls
"Ce gouvernement fait beaucoup pour l'école. Depuis 2012, nous augmentons les postes d'enseignants, nous donnons une prime exceptionnelle aux enseignants qui travaillent dans les établissements les plus difficiles, nous renforçons la formation des enseignants qui avait été saccagée au cours du quinquennat précédent", a jugé le Premier ministre.
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