Le référendum organisé ce dimanche 22 octobre dans deux régions d'Italie, la Vénétie et la Lombardie, n'est pas à mettre sur le même plan que la crise traversée actuellement par l'Espagne. C'est ce qu'a tenu à rappeler Enrico Letta, ancien président du Conseil italien et président de l'institut de recherche européen Jacques Delors. Sur RTL, il explique : "Aucune comparaison n'est faisable. D'abord, les référendums italiens sont complètement légaux (contrairement à celui organisé le 1er octobre dernier en Catalogne, ndlr). Ensuite, parce que ce sont des référendums qui demandent plus d'autonomie", et non pas l'indépendance comme en Espagne. Mais pour Enrico Letta, la principale interrogation du scrutin italien concerne le chiffre de la participation.
L'ancien président du Conseil transalpin est ensuite revenu sur la situation en Espagne. Pour lui, la décision de Mariano Rajoy de suspendre l'autonomie de la Catalogne va faire "des dégâts". "Il faut dialoguer, sinon ça va chauffer", prévient le président de l'institut Jacques Delors. Mais Enrico Letta se refuse à penser que ces tensions pourraient déboucher sur une guerre civile : "L'attitude raisonnable va l'emporter".
Pour lui, il y a une solution pour trouver une sortie à cette crise : "La dissolution du parlement catalan par Carles Puigdemont lui-même, qu'il appelle à de nouvelles élections régionales". Selon Enrico Letta, l'initiative viserait à redonner "la parole au peuple catalan".
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