Derniers instants à l'Élysée. Dans une semaine, le dimanche 14 mai, François Hollande transmettra les clefs du 55, rue du faubourg Saint-Honoré à son successeur et locataire du palais présidentiel pour les cinq années à venir. Ce dimanche 7 mai, François Hollande, seul président de la Ve République à ne pas briguer de second mandat élyséen, est dans son fief électoral à Tulle (Limousin) où il se rend pour voter.
Lundi 8 mai, il attaquera sa dernière semaine dans le costume de chef de l'État. Ce jour-là, le président célébrera le 72ème anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945, en compagnie de sa ou de son successeur. La cérémonie commencera peu avant 11 heures avec un dépôt de gerbe devant la statue du général de Gaulle, place Clemenceau à Paris, puis se poursuivra avec la montée de l'avenue des Champs-Élysées, accompagné par la grande escorte mixte de la Garde républicaine.
La commémoration se terminera à 11 heures avec un second dépôt de gerbe, cette fois devant la tombe du Soldat inconnu, sous l'Arc-de-Triomphe, après avoir passé en revue les troupes présentes. Au terme de cette journée marquant la capitulation de l'Allemagne, François Hollande se rendra à Berlin et s'entretiendra avec la Chancelière à partir de 19 heures. Le soir de la passation de pouvoir en 2012, il s'était déjà rendu à Berlin afin de rencontrer Angela Merkel.
Mercredi 10 mai, le chef de l'État présidera son ultime conseil des ministres à l'Élysée, avant de se rendre, à 11 heures, avec la ou le Président élu aux jardins du Luxembourg pour présider la cérémonie de la Journée nationale des mémoires de l'esclavage, des traites et de leurs abolitions. Une dernière semaine aux airs de tournée d'adieux, où François Hollande traitera les dernières affaires courantes du quinquennat, avant de faire passer les codes nucléaires au 8ème chef de l'État de la Ve République.
En vue du second tour de la présidentielle, François Hollande a appelé à voter pour Emmanuel Macron à de multiples reprises. Candidat qui est aussi son ancien ministre de l'Économie. Vendredi 5 mai, lors d'une visite à Argenton-sur-Creuse, il avait mis en garde les Français. "Nous avons l'arme nucléaire, je vous le rappelle, comme force de dissuasion. Est-ce qu'elle peut être mise entre n'importe quelles mains ? Non", avait-il déclaré.