Même s'ils ont amené le gouvernement à user de l'article 49-3 pour faire adopter la loi Macron, leur exclusion n'est "pas souhaitable". Claude Bartolone tend la main aux députés de son camp, menacés d'exclusion du PS ou du groupe socialiste, contrairement à d'autres élus.
Le 49-3 est un moment pénible pour un président de l'Assemblée nationale, puisqu'on impose le silence à une maison où devraient régner la parole, la confrontation, l'échange et le compromis et le fait que se dégage une majorité.
Claude Bartolone
Interrogé sur la déclaration du député PS Christophe Caresche, selon qui "ceux qui, dans la majorité, mènent l'opposition au gouvernement" ne pouvaient rester au PS ou au groupe, Claude Bartolone a jugé que leur départ n'était "pas souhaitable".
"Il y a, notamment dans ce qu'on a appelé 'l'esprit du 11 janvier', un vrai besoin de rassemblement dans le pays, et, quelles que soient les contradictions qui peuvent exister au sein du Parti socialiste, nous devons aussi montrer que nous sommes capables de nous rassembler", a déclaré cet élu de Seine-Saint-Denis.
Mais, a ajouté le responsable socialiste, "il y a des règles du jeu qui doivent être reprises: je pense que c'est très difficile quand on est dans une organisation politique commune d'avoir à voter contre, lorsqu'il y a une majorité qui se dégage". "J'espère que cette épreuve sera utile à la majorité pour repenser son mode d'action, de fonctionnement, de décision", a poursuivi Claude Bartolone.
La loi Macron "va revenir devant l'Assemblée nationale", après son passage au Sénat, "et j'espère qu'avec ce que nous aura appris ce moment difficile, nous continuerons à discuter, à dialoguer pour arriver à un accord", a-t-il ajouté.
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