L'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac a déclaré lundi 5 septembre 2016, au premier jour de son procès, que le premier compte qu'il avait fait ouvrir en Suisse par un intermédiaire en 1992 était destiné "au financement d'activités politiques" au profit de Michel Rocard. "J'ai demandé à Philippe Péninque d'ouvrir un compte en Suisse en 1992 (...). Ce compte, c'est du financement d'activités politiques pour un homme dont j'espérais qu'il aurait un destin politique national", a révélé, au premier jour de son procès pour fraude fiscale, l'ancien élu socialiste, précisant qu'il s'agissait d'un financement pour Michel Rocard.
"Je suis certain que Michel Rocard ignorait tout" de ce financement occulte, a précisé Jérôme Cahuzac, en refusant de donner le nom de ses interlocuteurs au sein de l'équipe de l'ancien Premier ministre. Cet argent devait servir "à financer la campagne de 1995, on espérait que Rocard se présenterait" à l'élection présidentielle.
Jérôme Cahuzac a également révélé que les laboratoires pharmaceutiques Pfizer auraient effectué "deux versements" au profit du financement politique en 1993. Il s'agit du seul nom que l'ancien ministre du Budget accepte de donner pour l'instant.
Le code pénal prévoit une sanction de 2.000.000 euros d'amende et de 7 ans d'emprisonnement, lorsque la fraude fiscale implique l'ouverture de comptes à l'étranger, ou a été commise en bande organisée.
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