Même si elle n'est pas candidate à la primaire de la droite et du centre, Valérie Pécresse a un rôle important à jouer dans le scrutin. La dernière ligne droite approche pour les candidats Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé et Jean-Frédéric Poisson, qui débattront pour la première fois jeudi 13 octobre, sur RTL et TF1. Ainsi, une quinzaine de questions seront posées à chaque candidat, qui aura entre 15 à 17 minutes de temps de paroles.
À noter que le débat durera deux heures. Le placement des candidats et l'ordre dans lequel ils se présentent a été tiré au sort. Nicolas Sarkozy sera au centre, avec à sa gauche Bruno Le Maire, Alain Juppé et Nathalie Kosciusko-Morizet et à sa droite Jean-François Copé, Jean-Frédéric Poisson et François Fillon. Les candidats auront une minute pour se présenter en début d'émission et une minute pour conclure, à la fin.
Valérie Pécresse n'a pas encore déclaré quel candidat elle comptait soutenir pour la primaire Les Républicains. Cependant, elle a adressé une série de propositions à tous les candidat. Selon L'Opinion, la présidente de la région Île-de-France prône une "société libérée" des "carcans administratifs, des blocages idéologiques". Elle appelle aussi à "refonder notre contrat social et à défendre un message de confiance en la simplification, la démocratie locale et la participation des citoyens". Selon elle, le "modèle vertical du pouvoir français arrive à bout de souffle".
Ainsi, un "nouveau partage du pouvoir" entre l'État et les collectivités est, selon elle, nécessaire et plus spécifiquement un "nouveau round de décentralisation responsable". Comme les candidats à la primaire de la droite et du centre, Valérie Pécresse veut "restaurer l'autorité" de l'État. Elle préconise un "État de haute sécurité permanent autour de règles concertées dans le cadre de l'État de droit", plutôt qu'un "état d'urgence sans cesse prolongé".
Les déjeuners avec Nicolas Sarkozy et Alain Juppé s'enchaînent pour Valérie Pécresse, comme l'explique Le Figaro. "Bruno Le Maire l'appelle tous les jours", explique une députée de l'Eure, Stéphanie Von Euw dans L'Opinion. Le "candidat du renouveau" aurait ainsi proposé à la présidente de la région Île-de-France le poste de Matignon". D'après L'Express, cité par Le Lab, Nicolas Sarkozy cherche aussi à "attirer la présidente de la région Île-de-France dans ses filets". Le candidat à la primaire Les Républicains lui aurait envoyé un SMS : "Regarde page 123".
L'ancien président fait référence à son libre Tout pour la France, et plus précisément un paragraphe sur le Grand Paris : "Lever tous ces freins sera d'ailleurs l'une des conditions pour que le Grand Paris soit conforme à la direction que nous lui avions fixée en 2008. Je voulais à l'époque que nous retrouvions l'ambition des grands projets d'infrastructures, que nous améliorions profondément les réseaux de transport franciliens et que nous créions des pôles de recherche de dimension mondiale". Le chef de l'État conclut en expliquant : "Quant à la structure du Grand Paris, il faudra la supprimer. Le Conseil régional pouvant utilement reprendre toutes ses compétences".
Alain Juppé souhaite aussi avoir Valérie Pécresse à ses côtés si jamais il est élu à la présidence de la République. Selon son soutien Jean-Pierre Raffarin, invité de BFMTV le 13 octobre, "ce n'est pas une bonne idée de désigner à l'avance un premier ministre, on ne connaît jamais les circonstances à l'avance". Cependant, le candidat à la primaire de la droite et du centre aurait affirmé que la présidente de la région Île-de-France est "une responsable politique de grande qualité. Je pense qu'elle a des compétences. Elle a été un bon ministre, j'ai travaillé avec elle du temps de Jacques Chirac et par la suite. C'est quelqu'un qui a de l'étoffe, qui sait décider, travailler, une grosse bosseuse qui sait ce qu'elle veut", comme le rapporte Jean-Pierre Raffarin.
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