François Fillon a réuni ses soutiens ce week-end. Alors que l'ancien Premier ministre peine à décoller dans les sondages, il a prévenu qu'il voulait "casser la baraque". C'est le "nouveau" réveil de François Fillon. Régulièrement, il vient rappeler qu'il est là, qu'il est bien présent. Régulièrement, il sort du bois. Comme, par exemple, récemment contre la déchéance de nationalité lorsqu'il a pris la tête de la fronde. Régulièrement, il tacle ses adversaires de la primaire.
Mais pour ses amis, ce n'est pas suffisant. Pour eux, il ne mouille pas assez la chemise. C'est tout le problème de François Fillon, qui doit se battre contre le scepticisme qui l'entoure. Il a les qualités pour se présenter à la présidentielle. Mais ses proches se demandent s'il le veut vraiment ! Et par ricochet, les électeurs. Chez Nicolas Sarkozy, ça transpire par tous les pores de la peau. Chez Alain Juppé, ça ne fait pas de doute - il dit d'ailleurs "Je ne sais rien faire d'autre". Bruno Le Maire, lui, est persuadé qu'il fera place nette parce qu'il incarne la nouveauté. François Fillon laisse toujours l'impression, de vouloir sans y croire vraiment."Casser la baraque", ça veut dire hausser le ton. Ses amis le poussent à donner de la voix. Comme vendredi (1er avril) sur RTL lorsqu'il accuse Manuel Valls d'être "un petit manœuvrier sans envergure". Ça, ça plait à l’électorat de droite. Le problème c'est que François Fillon veut bien sortir de sa réserve, de temps en temps, mais au fond il n'aime pas ça. Il le dit d'ailleurs : "Je ne suis pas un bateleur de foire". Pour lui c'est sérieux la politique. Il n'a pas du tout envie de se transformer en gladiateur. Au moins sur ce point-là, il n'a pas tort.
A-t-il encore ses chances ? Vous savez ce que disent les sarkozystes : "Il est déjà mort mais il ne le sait pas encore". C'est vrai qu'en regardant les sondages aujourd'hui, on se dit que François Fillon c'est l'homme qui a peut-être une chance, si Nicolas Sarkozy n'y va pas et si Alain Juppé s'effondre. Et encore ! Parce qu'il est devancé par Bruno Le Maire. François Fillon refuse de croire à tout ça. Pour lui, tout va se cristalliser à l'automne.
Alors pas question de laisser tomber maintenant. Ou plutôt "Laisse pas béton, Fillon !", comme pourrait le lui dire le chanteur Renaud qui s'apprête à voter pour lui et qui voit en lui un "vrai Républicain". Vous voyez que ça commence à prendre Fillon !
Après Marine Le Pen, c'est Jean-Luc Mélenchon qui s'envolera bientôt pour le Canada. Le leader du Front de Gauche, candidat à la Présidentielle, sera au Québec pour quelques jours à partir du 20 avril pour y parler notamment de l'accord Canada-Europe de libre-échange. Au programme : une conférence à l'Université du Québec à Montréal, une rencontre avec des syndicalistes, des intellectuels, des personnalités de la société civile et le représentant du parti Québec solidaire, la gauche radicale québécoise.