Si Emmanuel Macron est réélu à la présidence de la République française dimanche 24 avril face à Marine Le Pen et devient le premier président de la République à effectuer un deuxième mandat depuis la mise en place du quinquennat, sa prise de fonction risque donc d’être bien plus difficile qu’il y a 5 ans.
En cas de réélection, Emmanuel Macron sera en effet confronté à une population divisée, dont une part significative aura voté pour lui par défaut. Alors que la bataille des législatives s’ouvrira, les deux tiers des Français, soit 66%, indiquent que s’il est élu, ils ne souhaitent pas qu’il obtienne une majorité à l’Assemblée nationale, privilégiant une cohabitation, selon notre sondage BVA pour RTL et Orange.
Un choix qui s’exprime de manière particulièrement forte chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (84%), en réponse à son appel à voter aux législatives pour qu’il devienne Premier ministre, mais aussi chez les électeurs de Yannick Jadot (62%) et Valérie Pécresse (66%).
Ces élections législatives, Jean-Luc Mélenchon les attend de pied ferme. Le leader de la France Insoumise ne cesse en effet d'appeler ses électeurs à la mobilisation générale les 12 et 19 juin prochains afin que son parti obtienne la majorité à l'Assemblée nationale, ce qui obligerait Emmanuel Macron à former un gouvernement de cohabitation, à l'image de celui formé par Jacques Chirac et Lionel Jospin de 1997 à 2002. L'Insoumis a même appelé les Français à "l'élire Premier ministre" sur BFM TV ce mardi 19 avril, ce qui n'avait pas manqué de faire réagir ses adversaires.