La fonction présidentielle ? Un "calvaire" pour Nicolas Hulot, tel qu'il l'explique au Parisien du dimanche 5 mars. L'écologiste est revenu dans les colonnes du quotidien sur son ambition politique et sur son choix de ne soutenir aucun candidat en mai prochain.
Dans un premier temps, revenant sur sa décision de ne pas briguer la fonction suprême, Nicolas Hulot a estimé qu'avec le "désarroi" existant autour de la campagne présidentielle, il pouvait se "retrouver au second tour" s'il se présentait. Or, ne se sentant pas "à la hauteur" et n'étant pas "habité par cette ambition", le président de la fondation qui porte son nom a estimé qu'il était "plus responsable de dire non que oui".
Revenant plus largement sur l'écologie, et la place qu'elle occupe dans l'actuelle campagne présidentielle, Nicolas Hulot s'est dit "très agréablement surpris, en tout cas par une partie des candidats", évoquant une "émulation". Il cite notamment Jean-Luc Mélenchon, qui "a fait preuve d’un éveil que d’autres n’ont pas opéré", ou encore Emmanuel Macron, "converti de manière beaucoup plus récente et moins spontanée à mon avis".
Surtout, le militant écologiste explique que son rôle "est plutôt de faire avancer des idées", jugeant "plus utile d'avoir nourri trois candidats", à savoir Benoît Hamon, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, mais ne prenant aucune décision tranchée. "En clair, je ne soutiendrai aucun candidat avant le premier tour", résume-t-il, même si, à l'heure d'évoquer l'hypothèse de voir Marine Le Pen au second tour, il ne s'interdit pas de "(s)’affranchir de (sa) neutralité en fonction de l’importance de la menace.
Nicolas Hulot estime aussi que la sortie du nucléaire est "un objectif de moyen terme" et que "la fermeture de Fessenheim est importante mais elle pourrait avoir un coût social." Il préfère dès lors "un contrat de transition, c’est-à-dire un contrat social".
Enfin, dans Le Parisien, Nicolas Hulot affirme percevoir la fiscalité comme "la pierre de Rosette pour accompagner la transformation de nos modes de production et de consommation", et affirme qu'"aucun des programmes des candidats n’a jusqu’à présent intégré cette vision globale de la fiscalité.