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Présidentielle 2017 : le point sur les candidats à la primaire UMP

ÉCLAIRAGE - Les responsables de l'opposition se sont mis d'accord sur les modalités de la primaire qui aura lieu en novembre 2016. Plusieurs candidats sont déjà en lice.

Nicolas Sarkozy et Alain Juppé se serrent la main lors d'un meeting le 22 novembre 2014 (archive).
Nicolas Sarkozy et Alain Juppé se serrent la main lors d'un meeting le 22 novembre 2014 (archive).
Crédit : JEAN-PIERRE MULLER / AFP
Romain Renner
Romain Renner

Les lions ne sont pas encore lâchés dans l'arène mais les règles du jeu sont fixées. Le bureau politique de l'UMP a validé la charte de la primaire qui sera organisée pour désigner son candidat à la présidentielle 2017. Ce scrutin ouvert au centre se déroulera les 20 et 27 novembre 2016, laissant aux candidats potentiels jusqu'au 9 septembre 2016 pour se déclarer.

Les candidats officiels

Ils sont quatre à avoir déclaré leur candidature depuis de longs mois, maintenant. François Fillon, Alain Juppé, Xavier Bertrand et Christian Estrosi devraient donc se présenter sur la ligne de départ l'an prochain. Candidat depuis son départ de Matignon en 2012, François Fillon laisse entendre qu'il s'agira là de son dernier combat. Pour l'ancien premier ministre, ce sera l'Élysée ou la retraite politique.

Favori des sondages, Alain Juppé ne devrait pas non plus laisser filer sa chance. Le plus grand rival de Nicolas Sarkozy est déterminé à aller jusqu'au bout. Candidat préféré des Français, il accuse un léger retard sur le président de l'UMP auprès des adhérents au parti. La primaire ouverte est sa chance de rassembler les Français opposés à l'ancien chef de l'État.

Très loin dans les sondages, Xavier Bertrand ne semble pas prêt à abandonner. L'ancien ministre peine à être audible mais sera candidat dans en Nord-Pas-de-Calais/Picardie aux prochaines régionales. L'occasion rêvée de se faire entendre et de se montrer dans une région que le Front national rêve de remporter. Une victoire pourrait totalement lancer sa campagne présidentielle. A contrario, les électeurs pourraient être rebutés à l'idée de voter pour un candidat qui nourrit de telles ambitions nationales.

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Christian Estrosi est le candidat déclaré qui a, a priori, le plus de chances de retirer sa candidature. Non pas que le député-maire de Nice soit moins crédible que ses rivaux mais l'élu assure qu'il ne se présentera pas si les propositions de Nicolas Sarkozy correspondent aux siennes. "Si on était 100% d'accord, ce serait deux candidatures inutiles et il vaudrait mieux concentrer nos efforts", explique-t-il. Le président de l'UMP n'a pas encore déclaré sa candidature. "Il n'y a donc aucune raison que je revienne en arrière", estime le maire de Nice.

Les candidats probables

Mais la participation de Nicolas Sarkozy à cette primaire ne laisse que peu de place au doute. L'ancien chef de l'État est revenu en politique avec la ferme intention de ramener sa famille politique au pouvoir. De retour à la présidence de l'UMP, il vient de remporter une belle victoire lors des élections départementales. Alors qu'il propose que "tout membre de la direction qui se portera candidat devra démissionner", le patron de la première force d'opposition devrait se déclarer le plus tard possible.

D'autres noms circulent avec insistance depuis plusieurs mois. Dans une interview au PointNathalie Kosciusko-Morizet expliquait qu'elle travaillait "à fond pour préparer la primaire". Une information à relativiser. NKM a déclaré à plusieurs reprises qu'elle n'excluait pas d'être candidate. Battue lors des élections municipales parisiennes de mars 2014, la députée de l'Essonne dispose d'un parti politique, "la France droite", mais ne paraît pas encore en position de force pour se présenter en 2017. L'ancienne ministre pourrait toutefois avoir une belle carte à jouer en vue de 2022.

Hervé Mariton et Bruno Le Maire, candidats battus à la présidence de l'UMP, pourraient se lancer dans cette primaire. Si Bruno Le Maire a obtenu un très bon score (29,18%) face à Nicolas Sarkozy et a gagné en crédibilité après l'élection du président de l'UMP, Hervé Mariton (6,32%) apparaît un peu faible. Les deux hommes auront tout de même une carte à jouer si d'aventure ils projetaient de s'associer à un candidat mieux placé. Leur soutien et les voix qu'ils ont mobilisées dans le passé pourraient s'avérer précieux.

Des candidats de la grande droite et du centre ?

L'UDI s'interroge actuellement sur la possibilité de participer à la primaire de l'UMP. La décision devrait être prise au cours d'un prochain congrès. Des personnalités telles que l'ancien ministre de la Défense, Hervé Morin, appellent d'ores et déjà à la présentation d'un candidat. Plusieurs noms, dont le sien, circulent dans les médias mais les responsables de l'UDI restent encore discrets sur le sujet.

Le Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin pourrait, lui aussi, présenter un candidat. Un choix logique, le PCD ayant fait partie des forces politiques associées à la création de l'UMP. Christine Boutin avait d'ailleurs été candidate à la présidence du parti, en 2004. Nicolas Dupont-Aignan, lui aussi candidat en 2004, ne participera pas à cette primaire. "La primaire c'est un travestissement de la Ve République, c'est un moyen d'amuser la galerie, de choisir l'acteur d'un film dont le scénario est déjà écrit", a-t-il confié à BFMTV.

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