Selon Marine Le Pen, sa campagne ne connaît pas de passage à vide. Elle le dit d’ailleurs clairement ce mercredi matin à nos confrères de L’Opinion. "Il n’y a pas de trou d’air, ni sur le terrain ni sur les réseaux sociaux, assure-t-elle. Nos équipes sont hyperdynamiques et on fait du monde partout". Tout juste la présidente du FN reconnaît-elle que son léger tassement dans les sondages serait dû à l’arrivée de "petits candidats" dans la campagne "qui ont gagné en visibilité", selon ses termes.
Entre son meeting chahuté à Ajaccio ce weekend, et la polémique déclenchée par ses propos sur RTL dimanche sur la rafle du Vél d’Hiv. Marine Le Pen a pourtant connu des jours plus sereins dans cette campagne. Pour preuve : une interview à la radio a été annulée mardi matin. Tout comme la visite d’une exploitation viticole dans l’Yonne qui était prévue un peu plus tard dans la journée.
Officiellement la présidente du FN avait des rendez-vous. En off, un proche de Marine Le Pen confiait au téléphone qu'ils l'arrangeaient bien, ces rendez-vous - bien qu’elle campe sur sa position - la présidente du FN préférait éviter de relancer la polémique en s’exposant à des questions de journalistes.
Mais dans son entourage un peu plus éloigné certains voient dans cette mauvaise séquence le symptôme d’un problème stratégique plus global. "C’est comme s’il n’y avait pas de direction de campagne", confiait l’un de ses anciens conseillers. "Il n’y a pas de séquençage, elle n’impose jamais ses thèmes". Réponse de l’un des artisans de la campagne de Marine Le Pen : "C’est un vieux débat, mais quel candidat impose ses thèmes ? C’est l’actualité qui le fait et faire campagne c’est s’adapter à cette actualité".
L’entourage de la candidate parie en fait ces jours-ci sur sa capacité à rassurer sur son programme économique d’un côté, et de l’autre sur la réaffirmation de ce qu’il considère comme les "fondamentaux" de la candidate : identité, sécurité, immigration… D’où une conférence de presse organisée lundi sur le terrorisme. Une stratégie tournée vers les électeurs de droite qui devrait se poursuivre dans l’entre-deux tours, et ce, quelque soit le candidat qui sera face à elle.
"Fillon a des propositions sur ces questions mais il a un problème de personnalité. Il ne sait pas faire le rouge qui tâche" comme Sarkozy, confiait ce proche de Marine Le Pen qui en plus de son meeting d’entre-deux-tours à Nice le 27 avril, organisera un grand rassemblement le 1er mai non pas à Paris mais à "proximité immédiate" de Paris. Le rendez-vous n’a pas encore été tout à fait calé mais ses équipes y travaillent.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.