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Présidentielle 2017 : comment Michel Sapin veut redresser la gauche et le bilan de François Hollande

REPLAY / BILLET - Nicolas Domenach expose la stratégie de Michel Sapin pour redresser la barre et filer vers 2017.

Michel Sapin, ministre de l'Économie et des Finances
Michel Sapin, ministre de l'Économie et des Finances
Crédit : THOMAS SAMSON / AFP
Présidentielle 2017 : comment Michel Sapin veut redresser la gauche et le bilan de Hollande
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PAS FORCEMENT 20/04/206
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Nicolas Domenach

Que peut-il y avoir, en pleine tempête, dans la tête des plus proches de François Hollande à commencer par celle de Michel Sapin ? Des brumes pour commencer, car le ministre de l’Économie est très enrhumé. Ce ne sont pas les sondages polaires qui l’ont glacé, mais la climatisation sournoise des conférences internationales à Washington.

Un Sapin d’Argenton-sur-Creuse n’a jamais froid qu’on se le dise ! Dans la tourmente sondagière, il conserve l’esprit clair, regarde en face le rejet cinglant qui frappe son si vieil ami de l’Élysée, qui reste "inébranlable", assure-t-il. Inébranlable et combatif, comme lui qui en a connu d’autres des trous d’air, et répète en souriant que tant que François Hollande n’est pas au dessous des 3% qu’il a subi à une autre époque, tous les espoirs sont permis. D’ailleurs, lui Michel Sapin a mis ses chaussettes roses !

Arrêter la spirale de l'échec

C’est comme un étendard. Michel Sapin rappelle volontiers que la première fois qu’il avait arboré des chaussettes roses c’était pour la présentation du programme du candidat Hollande. Emmanuel Macron lui avait piqué sa chaise, déjà ! Mais il était quand même parvenu à s’installer au premier rang, et pour les hollandais ce rose aux pieds était devenu un porte bonheur, un porte victoire. Et aujourd’hui, comme hier, la "Hollandie" superstitieuse se rallie à ce drapeau, enfin à ses socquettes roses et à quelques réflexions stratégiques de nature à assurer la "remontada" comme dirait Zidane pour le Real de Madrid, c’est à dire la remontée dans les sondages d’ici janvier.

Ils veulent d’abord tourner la page des échecs. Échec de la déchéance de nationalité. Échec de la loi El Khomri. Échec de cette émission télé catastrophique. Ensuite, selon sapiens Sapin, "il faut d’abord rassembler les gens qui croient en vous", et puis attirer "ceux qui ont peur des autres candidats". De ce point de vue, Nicolas Sarkozy devrait, espère-t-il mordicus, filer un sacré coup de main en gagnant la primaire de la droite. "Vas-y Sarko", Michel Sapin ne doute pas de ta victoire ! 

Réunir les partisans et se mettre en ordre de bataille

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Mais pour unir le camp de la gauche, il faut aussi "arrêter les bêtises", je crois même qu’il a dit "les conneries", comme celles que commet Emmanuel Macron à répétition en jouant de la trompette en solo sans doute parce qu’il ressemble trop à Boris Vian. Ça agace Hollande. Ça énerve Sapin et tous les collègues du gouvernement. Macron ferait mieux de participer à des initiatives collectives comme ce meeting qu’organisent les hollandais à Paris le 25 avril, même si ça se passe à la fac de médecine, oui de médecine. Il faut bien soigner ce président si mal en point

Pour Michel sapin, il y a deux fronts à consolider. Le sécuritaire, là ça va, et le front économique et social, là ça ira mieux, promis juré, et ça va colorer de rose l’année électorale. Ensuite, pour enfoncer l’adversaire, il faudra mener l’offensive sur l’écologie, et sur la morale publique, notamment la lutte contre la fraude fiscale en contraignant certaines multinationales à payer des impôts en France, ce qui permettrait de renouer avec la campagne de 2012 contre la finance sans visage. 

François Hollande doit lancer l'offensive

Mais pour mettre tout cela en musique, concède Sapin, il n’y a qu’un chef d’orchestre possible, c’est François Hollande qui devrait enfin faire le récit de son quinquennat, ce qui tarde trop, et écrire le roman prospectif du prochain, ce qui ne saurait tarder. Il a en tout cas déjà ses fidèles godillots, enfin ses chaussettes roses. Ce ne sont pas les mêmes qu’il y a 5 ans. Michel Sapin en change tous les jours, je vous rassure. Et comme il l’a dit en riant à Angela Merkel qui l’interrogeait à ce propos, "j’ai cinquante nuances de rose".  Ach les Franzosen, Kolossals Koquins.

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