Panique généralisée ou comment une rumeur a failli déstabiliser Manuel Valls et François Hollande. Dans un article publié ce mercredi 26 octobre, Le Canard Enchaîné affirme que "les conseillers du chef de l'État croyaient savoir que le loyal Premier ministre avait décidé de franchir le pas et de se lancer dans la course à la présidentielle".
Pour comprendre ce vent de peur, il faut remonter dans le temps. Tout commencerait avec une rumeur diffusée par un journaliste du Journal du Dimanche. Ce dernier a envoyé un message aux députés socialistes dans lequel il explique le journal compte diffuser un "appel de parlementaires socialistes de toutes tendances demandant à François Hollande de renoncer à se présenter". Il leur propose ainsi de signer cette pétition. Aucun parlementaire ne signera l'appel mais cela aura suffi à semer le doute à l'Élysée. "Les députés frondeurs et les amis de Martine Aubry ont estimé qu'il s'agissait d'une manœuvre de Valls, qui, pour eux, est le diable personnifié".
Du côté des soutiens du Premier ministre, une manœuvre de Claude Bartolone, le président de l'Assemblée qui n'a jamais digéré les confessions de François Hollande, est la seule explication. Pour le camp Bartolone, ceci ne peut être que l'acte des frondeurs. Et qu'en a pensé l'Élysée ? Il a "cru lui aussi que l'appel venait de Manuel Valls en personne (...) Quand l'initiative du JDD a été connue, le sang de François Hollande n'a fait qu'un tour", raconte Le Canard Enchaîné. Le président de la République aurait ainsi téléphoné au patron du journal en lui demandant : "Est-ce le rôle du JDD que de vouloir déstabiliser le président de la République ?" Et c'est ainsi, que le journal décidera finalement de faire sa une sur "l'hypothèse Royal".
Libération a contacté le journal. "Sous couvert d'anonymat, un cadre du journal affirme que la rédaction 'n'est pas à l'origine' de cette tribune fantôme. 'Nous avons été contactés jeudi dernier par deux parlementaires anti-Hollande qui nous ont proposé de publier cet appel', raconte cette source". Ensuite, le journal a décidé de contacter les parlementaires afin de voir s'ils étaient prêts à signer la pétition. Cette source confirme la folie qui s'est emparée de l'Élysée : "À partir de là, c'est devenu dingo, on est tombé dans un climat d'hystérie et de paranoïa". Désormais, tous les protagonistes se concentrent sur l'identité des deux parlementaires à l'origine de cette affaire. "On les protège. Leurs tête sont mises à prix", conclut la source.
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