Réveillés par un Nicolas Sarkozy, plus en campagne que jamais, nos ancêtres, les Gaulois, n'en finissent pas de faire parler d'eux. "Nullité du débat", dénonce Alain Juppé. Au micro de RTL, Jean-François Copé, lui aussi sur la ligne de départ de la primaire de la droite, se montre très sévère à l'égard de l'ancien chef de l'État. "Un piège à naïf (...) Ça fait combien, dix, quinze ans que régulièrement Nicolas Sarkozy aime animer le débat avec de vrais-faux sujets. Trois jours avant, c'était l'homme n'est pour rien dans le changement climatique", s'offusque le député-maire de Meaux.
"Je pense que ce type de polémique a un objectif, et je regrette que beaucoup tombe dans le piège : c'est d'éviter de parler des raisons pour lesquelles la droite a perdu en 2012 et qui ont conduit au quinquennat désastreux de François Hollande."
Jean-François Copé cible prioritairement Nicolas Sarkozy, qui revient dans la course face à Alain Juppé, jusque-là indétrônable. "Il a des moyens et des pouvoirs que les autres n'ont pas, avec le soutien du parti. C'est un fait. Je le regrette, c'est comme ça. Ça fait partie des données de cette campagne."
"On ne recule plus" est un message direct à l'égard de Nicolas Sarkozy et des quatre autres
Jean-François Copé, candidat à la primaire de la droite
Le même Nicolas Sarkozy a d'ailleurs repris certains éléments de langage véhiculés par Jean-François Copé, à l'image de la "droite décomplexée" et son slogan : "On ne recule plus". Ce qui ne manque pas de le faire sourire. "On ne recule plus" est un message direct à l'égard de Nicolas Sarkozy et des quatre autres qui ont gouverné avec lui. On a espéré la rupture en 2007, elle n'a pas eu lieu, c'est-à-dire que l'on n'a pas supprimé les 35 heures, on a baissé les effectifs de police, on a laissé filer les déficits, on a augmenté les impôts et la gauche est arrivée. Il faut un tournant sécuritaire et régalien."