Polémique sur la "race blanche" : Nadine Morano se dit victime d'un "procès en sorcellerie"
Nadine Morano estime être victime d'un "lynchage médiatique" après les critiques suscitées par ses propos sur "la France, pays de race blanche".

"Pour qu'il y ait une cohésion nationale, il faut garder un équilibre dans le pays, c'est-à-dire sa majorité culturelle (...) Nous sommes un pays judéo-chrétien, le général de Gaulle le disait, de race blanche, qui accueille des personnes étrangères". Par ces propos, tenus dans l'émission "On n'est pas couché" de France 2, Nadine Morano a suscité une vive polémique dont elle se dit aujourd'hui victime. Par le biais d'un communiqué, l'eurodéputée se défend de la mauvaise interprétation intentionnelle de ses déclarations.
"Mes propos sont totalement instrumentalisés en créant des sous-entendus qui n'ont pas lieu d'être. Je n'accepte pas ce procès en sorcellerie, jamais je n'ai parlé d'une supériorité de race", explique-t-elle ainsi, scandalisée du "lynchage médiatique" qui lui est selon elle réservé.
Sa famille politique ne l'épargne pas
Vivement critiquée par l'opinion publique, l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy a également essuyé les reproches de sa famille politique par l'intermédiaire de Philippe Richert, d'Alain Juppé ou encore de Bruno Le Maire. Des critiques auxquelles Nadine Morano s'est également permise de répondre. "J'aurais aimé que mes amis politiques dont certains se comportent en donneurs de leçons, mettent la même énergie à dénoncer le salon de la femme musulmane qui s'est tenu à Pontoise et qui prône la régression du droit des femmes en France, (ou) l'imam de Brest qui inculque aux enfants que la musique 'c'est le diable'".
Lundi soir, la pétition lancée sur le site Change.org pour demander son exclusion du parti Les républicains ainsi que de la liste UDI-MoDem-Les Républicains pour le Grand Est avait récolté plus de 30.000 signatures.